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Pacôme Ayaovi Adjrounvi est l’un des hommes que la République façonne lentement, comme on polit une pierre avant qu’elle ne devienne symbole. Pacôme Ayaovi Adjounvi est de ceux-là. Juriste, député, ministre et aujourd’hui garde des Sceaux, il incarne l’un des visages les plus respectés du Togo contemporain.
Né à Noepé, dans la préfecture de l’Avé au sud du Togo, il grandit dans un foyer où discipline et travail sont des vertus cardinales. Très tôt, il comprend que la liberté ne se conquiert pas par la force, mais par la connaissance. Brillant élève du collège Saint-Joseph de Lomé, il s’envole pour la France, guidé par la conviction que le savoir est la clé des nations fortes.
À Paris, il se forme au droit public entre 1986 et 1991, puis approfondit ses études à l’université Descartes (Paris V), où il obtient une maîtrise, un DEA et un doctorat en droit et sciences politiques. Sa thèse, soutenue en 2000 sous la direction du professeur Edmond Jouve, explore les relations entre l’État moderne et les identités africaines au Ghana, au Togo et au Bénin. Un texte visionnaire qui préfigure son engagement : penser la République au service des peuples.
En 2001, il devient avocat à la cour d’appel de Paris. Mais Pacôme Ayaovi Adjrounvi, nom sous lequel il est aussi connu ne se limite pas à la plaidoirie. Il fonde le collectif des avocats togolais de la diaspora et milite pour une coopération juridique entre l’Europe et l’Afrique francophone.
Son engagement politique prend forme en France, au sein du Parti socialiste, où il croise Manuel Valls, alors maire d’Évry. Une complicité intellectuelle naît, prolongée jusqu’à Matignon lorsque Valls devient Premier ministre. Pacôme devient agent au maire, chargé des relations sociales et de la coopération internationale.
En 2017, il rentre au Togo. Le président Faure Essozimna Gnassingbé le nomme conseiller spécial chargé des affaires politiques. En 2018, il se présente comme candidat indépendant dans la préfecture de l’Avé. Élu député, il devient le porte-parole des parlementaires indépendants, prônant compétence, dialogue et stabilité.
Son ascension se poursuit : élu quatrième vice-président de l’Assemblée nationale, il joue un rôle clé dans l’adoption de la nouvelle constitution du 6 mai 2024, instaurant la Vème République. Juriste rigoureux, républicain convaincu, il milite pour un régime plus équilibré et plus humain.
Le 6 mars 2024, il est nommé ministre des droits de l’homme, de la formation à la citoyenneté et des relations avec les institutions. Pour lui, l’éducation civique est un pacte moral entre la nation et ses enfants. Le 8 septembre 2025, il entre dans le premier gouvernement de la Vème République, porté par le président du Conseil Faure Gnassingbé.
Pacôme Ayaovi Adjounvi incarne une République togolaise en mutation, où le droit devient levier de transformation, et la citoyenneté, une conscience partagée. Un homme de rigueur, de dialogue et de vision façonné par la République, pour mieux la servir.
