0076/HAAC/01-2023/pl/P
Douala, 12 octobre 2025 — Les bureaux de vote ont fermé à 18h, heure locale, marquant la fin du scrutin présidentiel au Cameroun. Le chef de l’État sortant, Paul Biya, candidat à un huitième mandat, affronte onze autres prétendants dans une élection à un seul tour. Tandis que le dépouillement s’est déroulé dans une ambiance animée mais globalement calme à Douala, des heurts ont éclaté à Garoua, dans le nord du pays.
Au lycée de Bepanda, dans la capitale économique, le dépouillement s’est achevé dans une atmosphère quasi festive. Les électeurs, massés aux fenêtres, ont filmé la scène avec leurs téléphones, éclairant les lieux à l’aide de lampes et de néons. « Faites ça bien, on vous regarde », lançait un citoyen, soucieux de la transparence du processus. Le comptage des bulletins s’est fait à voix haute, ponctué d’appels au calme de la présidente du bureau. Les procès-verbaux ont été remplis sous les yeux attentifs des représentants de partis et des électeurs, qui photographiaient les résultats affichés sur tableau noir.
La journée électorale a viré à la tension à Garoua, où des affrontements ont eu lieu près du domicile d’Issa Tchiroma Bakary, ancien ministre et candidat à la présidentielle. Vers 16h, sa tournée des bureaux de vote a été interrompue par les forces de l’ordre, qui ont immobilisé son véhicule derrière un blindé. Des jets de pierres ont visé les forces de sécurité, qui ont répliqué par des lances à eau et des fumigènes. La voiture du candidat a finalement pu quitter les lieux, ramenant le calme dans la soirée.
Le Conseil constitutionnel a jusqu’au 26 octobre pour proclamer les résultats définitifs de cette élection cruciale pour l’avenir politique du Cameroun.