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Yaoundé, octobre 2025 — Quarante-trois ans après son arrivée au pouvoir, Paul Biya, 92 ans, continue de régner sur le Cameroun, entouré d’un cercle restreint de fidèles dont l’âge moyen atteint 86 ans. Ce noyau dirigeant, issu du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), incarne la longévité politique absolue dans un pays à bout de souffle.
Parmi les figures clés :
Paul Biya, président depuis 1982, dirige un régime hypercentralisé, rarement visible en public.
Marcel Niat Njifenji, 91 ans, président du Sénat et successeur constitutionnel, compagnon de route depuis les années 1970.
Cavayé Yéguié Djibril, 85 ans, président de l’Assemblée nationale depuis 1992, député depuis 1968.
Laurent Esso, 83 ans, ministre de la Justice, pilier du système depuis plus de quatre décennies.
Clément Atangana, 84 ans, président du Conseil constitutionnel, garant des résultats électoraux.
Martin Mbarga Nguélé, 93 ans, chef de la police, surnommé « le plus vieux policier du monde ».
René Claude Meka, 86 ans, chef d’État-major des armées depuis 2001, gardien de la stabilité militaire.
Tous sont issus du même parti, tous au pouvoir depuis des décennies, tous fidèles au président Biya. Ce verrouillage institutionnel soulève des interrogations sur le renouvellement démocratique, la représentativité générationnelle et la capacité du régime à répondre aux aspirations d’une jeunesse majoritaire.





