Centrafrique : Frédéric Inamo transforme les douanes en milice privée et affame ses agents

Par la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC) — 04/11/2025

En République centrafricaine, un scandale d’État secoue la Direction Générale des Douanes. Frédéric Inamo, son directeur général depuis plus d’une décennie, est accusé de détourner les primes de ses agents pour financer une milice privée. Selon plusieurs sources internes, des douaniers — ou des stagiaires aux profils militaires — sont envoyés au camp Kassaï pour une formation paramilitaire, sans explication officielle.

Des primes détournées pour des Kalachnikovs
Les douaniers, exposés quotidiennement aux risques frontaliers, ne toucheront pas leur prime ce mois-ci. Cette rémunération extra-légale, essentielle pour leur survie, est réaffectée sans consultation pour financer l’entraînement militaire de quelques agents triés sur le volet. Une décision jugée illégale et moralement révoltante.

Un règne fondé sur l’argent et le silence
Inamo, en poste depuis l’arrivée au pouvoir de son oncle Faustin-Archange Touadéra, a su se maintenir grâce à un réseau bien huilé. Contrôler les douanes, c’est contrôler des milliards de francs CFA. Et désormais, il veut aussi contrôler la force armée. Une dérive inquiétante qui soulève des questions sur ses intentions : protection personnelle, ambition politique, ou exécution d’un ordre supérieur ?

Des postes stratégiques verrouillés
Les affectations récentes révèlent une mainmise totale sur les points névralgiques : Béloko, Gamboula, Nola, Bangui. Ces postes, synonymes de pouvoir et de richesse, sont confiés à ses fidèles, consolidant un système opaque et verrouillé.

Climat de peur et d’impunité
Face à cette militarisation rampante, les douaniers se taisent, par peur de représailles. Dans une Centrafrique où les abus des puissants restent impunis, l’affaire Inamo illustre une dérive autoritaire inquiétante. Le silence des institutions et l’absence de réaction officielle renforcent le sentiment d’impunité.

Des explications attendues, des sanctions exigées
Frédéric Inamo doit rendre des comptes. Pourquoi une milice ? Pourquoi détourner les primes ? Pourquoi militariser une administration civile ? Si les réponses ne viennent pas, la sanction doit tomber. Car dans une République, nul n’est au-dessus de la loi.

Komla AKPANRI
Komla AKPANRI

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