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Dans un discours au ton martial et sans détour, le président de la transition malienne, le Général Assimi Goïta, a lancé un avertissement solennel à la Nation : le Mali est à la croisée des chemins. Face à ce qu’il qualifie d’ingérence étrangère déguisée en aide humanitaire et diplomatique, le chef de l’État a appelé à une mobilisation patriotique pour préserver la souveraineté du pays.
« Soit nous faisons la guerre, soit nous devenons esclaves à jamais », a-t-il martelé, dénonçant les pressions extérieures visant à imposer des dirigeants, contrôler les ressources minières, et même influencer les politiques migratoires du Mali. Selon lui, les mêmes puissances qui ont été chassées du pays reviennent par des moyens détournés : terrorisme instrumentalisé, diplomatie conditionnée, et pillage économique.
Goïta accuse ces acteurs de vouloir dicter la nomination du président, du Premier ministre, des députés et même des maires, tout en exigeant des parts dans les sociétés minières et des quotas dans les passeports maliens. Une stratégie qu’il qualifie de néocoloniale et destructrice.
Ce discours, prononcé dans un contexte de tensions régionales et de reconfiguration géopolitique, s’inscrit dans une volonté affirmée de rupture avec les anciennes dépendances. Le président de la transition appelle les Maliens à ne pas céder à la peur ni à la tentation de l’exil, mais à défendre leur terre et leur dignité.
Ce cri du cœur résonne comme un appel à l’unité nationale, à la résistance et à la vigilance face aux manipulations extérieures. Le Mali, selon Goïta, doit choisir son destin : la soumission ou la souveraineté.





