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Cinq vélos pour la sécurité nationale : don symbolique ou geste dérisoire ?
Libreville, novembre 2025 – La République Française a remis officiellement cinq vélos à la Police Nationale Gabonaise, présentés comme un appui logistique pour renforcer la mobilité des agents dans leurs missions quotidiennes.

Du côté français, ce geste est décrit comme une marque de coopération et de soutien à la sécurité publique. Les vélos devraient, selon l’ambassade, faciliter les patrouilles de proximité et améliorer la visibilité des forces de l’ordre dans certains quartiers.
Mais au Gabon, la nouvelle suscite des réactions partagées. Certains y voient un symbole de partenariat, d’autres dénoncent un don jugé insignifiant face aux besoins réels d’une police confrontée à des défis majeurs : manque de véhicules motorisés, équipements modernes, formation spécialisée et infrastructures adaptées.
Des voix critiques s’élèvent : « Comment cinq vélos peuvent-ils répondre aux enjeux de criminalité urbaine, de trafic routier ou de lutte contre le grand banditisme ? » s’interroge un observateur. Pour d’autres, ce type de don entretient une image paternaliste de la coopération internationale, loin des attentes d’un pays qui aspire à une véritable autonomie sécuritaire.

Entre geste diplomatique et questionnement sur la pertinence, l’affaire illustre le décalage entre les annonces symboliques et les réalités du terrain.





