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La scène est pour le moins déroutante : en Guinée-Bissau, c’est le président déchu lui-même qui a averti les médias de la tentative de coup d’État en cours. Une situation qui interroge autant qu’elle choque, révélant les paradoxes d’un système politique fragilisé par les luttes de pouvoir.
Alors que les institutions devraient être les premières à informer et protéger les citoyens, c’est la voix du dirigeant renversé qui a porté l’alerte. Ce geste soulève plusieurs questions :
Pourquoi les canaux officiels sont-ils restés muets ?, Comment un président déchu conserve-t-il encore l’accès aux médias ?, Ce signalement est-il un acte de transparence ou une tentative de regagner une légitimité perdue ?
Au-delà de l’anecdote, cet épisode met en lumière la fragilité chronique de l’État bissau-guinéen, où les coups de force semblent s’imposer comme un mode de régulation politique. Il révèle aussi l’absence de mécanismes institutionnels solides capables de gérer les crises sans basculer dans le chaos.
Ce paradoxe un président déchu jouant le rôle de porte-parole d’une crise nationale illustre la confusion des pouvoirs et la faiblesse des structures étatiques. Plus qu’un simple fait divers, il s’agit d’un signal inquiétant sur la gouvernance et la crédibilité des institutions dans un pays où la démocratie peine à s’ancrer durablement.





