0076/HAAC/01-2023/pl/P
Le Mali a officiellement lancé une révision de ses programmes scolaires, avec une mesure qui suscite de vifs débats : la réduction de certains contenus d’histoire étrangère, notamment la Révolution française de 1789.
Selon les autorités éducatives, cette décision s’inscrit dans un processus plus large visant à rééquilibrer l’enseignement de l’histoire. L’objectif est de donner une place centrale :
- aux grands empires africains (Ghana, Mali, Songhaï),
- aux figures historiques locales,
- aux mouvements de résistance africains,
- aux dynamiques politiques et culturelles du continent,
- ainsi qu’à l’histoire contemporaine du Mali, encore trop peu développée dans les manuels actuels.
L’ambition est claire : former des élèves enracinés dans leur propre histoire, avant de les ouvrir à celle du reste du monde. La réforme ne supprime pas l’histoire mondiale, mais cherche à la replacer dans un cadre équilibré, afin que les jeunes Maliens comprennent mieux :
- d’où ils viennent,
- qui ils sont,
- et comment leur héritage peut inspirer leur avenir.
Ce mouvement s’inscrit dans une dynamique plus large observée à travers l’Afrique : une volonté croissante de reprendre le contrôle des contenus éducatifs pour construire une jeunesse plus consciente, plus souveraine et mieux connectée à son identité.





