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Au Burkina Faso, six Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) ont été condamnés à des peines de prison pour meurtres et mutilations de cadavre, à l’issue d’une audience foraine tenue du 19 au 21 novembre 2025 au camp militaire Nazi-Boni de Dédougou.
Cette affaire remonte à novembre 2024, lorsque l’état-major général des armées avait ordonné l’ouverture d’une enquête après la diffusion d’une vidéo virale montrant la mutilation d’un corps humain par des individus en tenue militaire burkinabè. À l’époque, ni le lieu, ni la date, ni les auteurs n’avaient pu être identifiés.
Le procès a permis de situer les faits à Sono, une commune rurale de la province de la Kossi, à environ 300 km de Ouagadougou, près de la frontière malienne.
- Quatre VDP ont été reconnus coupables de mutilation de cadavre et de non-respect des égards dus aux morts. Ils ont écopé de 2 à 3 ans de prison ferme.
- Deux autres volontaires ont été condamnés pour le meurtre de trois personnes interpellées à Tchériba, dans la province du Mouhoun. Ils ont reçu une peine de 11 ans de prison, dont une partie assortie de sursis.
À la clôture des débats, le procureur militaire, commandant Ahmed Ferdinand Sountoura, a rappelé l’importance du respect des règles d’engagement par les forces engagées dans la lutte contre le terrorisme. Il a averti que les abus liés à l’usage excessif de la force et des armes à feu sont à proscrire, appelant les Forces de défense et de sécurité à faire preuve de discipline et de professionnalisme.





