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Ce lundi, Lomé s’apprête à vivre une journée exceptionnelle, marquée par deux événements majeurs : le 9ᵉ Congrès panafricain, qui rassemble des délégations venues de tout le continent, et les manifestations annoncées du mouvement M66, qui promettent de faire entendre la voix d’une partie de la population togolaise.
Le Congrès panafricain : vitrine diplomatique
Organisé sous le haut patronage des autorités togolaises, le congrès vise à renforcer l’unité africaine autour des enjeux de souveraineté, de développement et de sécurité. Des chefs d’État, intellectuels, militants et représentants de la société civile sont attendus pour débattre de l’avenir du continent.
Pour le gouvernement, c’est une opportunité stratégique de positionner le Togo comme carrefour du panafricanisme et acteur de médiation régionale.
M66 : la rue veut se faire entendre
En parallèle, le mouvement citoyen M66 appelle à des manifestations pacifiques pour dénoncer les inégalités sociales, le coût de la vie et le manque de transparence dans la gouvernance.
Des rassemblements sont prévus dans plusieurs quartiers de Lomé, avec un mot d’ordre clair : « Le peuple ne doit pas être spectateur de la diplomatie ».
Les autorités ont renforcé le dispositif sécuritaire, mais les tensions restent palpables.
Deux visions de l’Afrique qui s’entrechoquent
Ce lundi, le Togo sera le théâtre d’un duel symbolique : D’un côté, les élites africaines réunies pour penser l’avenir du continent. De l’autre, une jeunesse togolaise qui réclame des réponses concrètes à ses préoccupations quotidiennes.
Le contraste est saisissant, et pose une question fondamentale : le panafricanisme peut-il se construire sans les peuples ?
Entre diplomatie continentale et revendications locales, le Togo vit un moment charnière. Le 9ᵉ Congrès panafricain et les manifestations de M66 ne sont pas seulement deux événements parallèles : ils incarnent les deux visages de l’Afrique moderne, entre ambition politique et exigence citoyenne.
