0076/HAAC/01-2023/pl/P
On ne dira jamais assez du comportement des forces de sécurité intérieure qui font parler d’elles alors que les autorités du pays se battent corps et âmes afin qu’elles traduisent dans les faits la mission qui est la leur. De l’antenne d’OCRB des 92 logements en passant par celle de Mboko landjia et Bégoua vers le marché à bétail, appelé communément Lando, c’est la pagaille avec les policiers qui font la pluie et le beau temps sur les populations.
C’est vrai que le pays demeure dans l’état d’urgence avec l’instauration du couvre-feu où les heures sont à observer. Toute la population banguissoise observe cette période qui vise à sécuriser le pays et de traquer les criminels qui perpètrent dans la capitale et dans l’arrière-pays.
Malheureusement, certaines forces de défense et de sécurité profitent de ce moment pour commettre des bavures sur les populations civiles qui parfois, dépassent les heures de couvre-feu après n’avoir terminé » à temps leurs occupations quotidiennes. « Je travaille dans une cave et j’habite Bimbo. Le temps de finir vers 20 heures afin de rentrer chez moi, ce n’est pas facile et le transport devient du coup difficile. Les policiers affectés à l’antenne de l’OCRB des 92 logements m’ont arrêté et ils m’ont dépouillé de mes biens. J’ai passé la nuit sur place et un élément m’a harcelé et voulait coucher par force avec moi et j’ai refusé. Le matin, ils m’ont relâché et mon fiancé croyait que j’ai découché quelque part. Il m’a chassé de la maison… », A témoigné Bertille, une fille qui s’est confiée à notre Rédaction.
Un chauffeur qui conduit une personnalité qui réside au quartier Galabadja a également indiqué pour sa part qu’en rentrant chez lui aux 100 logements (route Boali) après avoir déposé son patron à la maison, il s’est heurté aux menaces des policiers et gendarmes sur la barrière de PK12 puis à l’antenne de l’OCRB du PK13 qui finalement, ont mis la main sur lui et l’a dépouillé de sa maudite somme d’argent voire son permis de conduire confisqué: « Je sais que ce sont des assassins économiques car, lorsqu’ils ont vu l’argent que je possédais, ils cru que j’allais négocier avec eux. Malheureusement, ils sont tombés dans les mauvaises mains de celui qui ne donnent pas de l’argent aux policiers puisqu’ils sont payés par l’Etat centrafricain », a-t-il déclaré.
Selon une autre source dans l’anonymat, les éléments de la police centrafricaine affectés au niveau de cette antenne de l’OCRB sont de moralité douteuse dans la mesure où chaque nuit, ils procèdent à des arrestations arbitraires, des tortures sur les paisibles citoyens : « La Police centrafricaine doit revoir sa copie de travail. Ce qui est aberrant dans cette situation c’est que ceux qui se font du beurre sur le dos des paisibles citoyens aux 90 logements, Damala, PK 13 sont des auxiliaires de police qui se disent qu’ils doivent se faire payer eux-mêmes. On ne comprend pas pourquoi, les voitures de service sont devenues des véhicules de transport de bois de chauffe au vu et au su de tout le monde, coince les mototaxis et taxis, en dommage ces dernières pour soumettre des factures colossales et torturer les caisses du Trésor public, véritable crime économique dans ce pays. En plus c’est là où ces mécréants sont placés qu’il y a braquage. Pour preuve le PK 13 bat le triste record des braquages en mains armées ce derniers jours », a lâché cette source désespérée.
Les Centrafricains avaient souhaité avoir une police de proximité comme le déclare le président de la République et dans la politique du Directeur général de la Police centrafricaine. Malheureusement, sur le terrain, c’est la déception totale : « Nous savons que les commissaires sont de mèche avec ces éléments malintentionnés qui sont déployés sur le terrain et qui doivent rentrer le soir assurer la raison de leurs patrons sur le dos des paisibles citoyens qui préfèrent être massacrés par les groupes armés que d’être torturés par les policiers du PK13 qui font de la vraie torture physique sur les Centrafricains. Dans la geôle j’en ai été témoin devant une scène dramatique où les policiers ont copieusement tabassé les détenus pour n’avoir pas payé les frais de la cellule. Les Centrafricains veulent des protecteurs et non des tueurs », a proposé cette source.
En tout cas, c’est regrettable d’assister à un tel comportement qui n’honore pas nos forces de l’ordre. Dans ses discours lors de la présentation sous drapeau des nouveaux policiers en fin de formation, le président Touadéra a bien signifié que les policiers doivent faire preuve de proximité avec la population que de la racketter, d’extorquer et de torturer avec des agressions connues par-ci et là. Le directeur général de la police, le contrôleur général Bienvenu Zokoué s’est battu suite aux instructions de la haute autorité de faire de la police centrafricaine, un corps des professionnels, des dignes filles et fils du pays qui contribuent à la restauration de la sécurité dans le pays. Car, dit-il souvent que servir dans la police est honneur. Malheureusement, il y a certains oiseaux de mauvais augure qui ternissent l’image de la police en commettant des actes crapuleux sur les populations civiles dans la ville de Bangui et ses environs.
Est-ce que le directeur de l’OCRB, Armel Baraba est-il au courant de ce que font ses éléments déployés dans les antennes citées ci-haut ? N’y a-t-il pas lieu de relever ces derniers de leur fonction ? Pire encore, les véhicules de service mis à leur disposition deviennent un moyen de transport commercial qu’on observe tous les jours sur l’axe Boali, Damara et Bimbo en faisant de « gbaloukouma ». L’urgence est de mettre un terme aux bavures commises par ces policiers que nous déplorons tous et des mesures draconiennes doivent être prises à l’encontre des auteurs pour que l’hémorragie soit arrêtée.
On sait que le rôle de l’ORCB est de combattre le grand banditisme. Et la montée en puissance de la police centrafricaine est une action satisfaisante au vu et au su de tout le monde. C’est une victoire qui tient en partie l’œuvre du DG de la Police Centrafricaine, le DG de l’OCRB, malheureusement ils sont trahis par certains de leurs éléments. Un terme doit être mis aux auxiliaires de la police.
Potentiel