Togo classé « État préoccupant » par Washington : les griefs américains se précisent

Les États-Unis ont récemment placé le Togo dans la catégorie des « États préoccupants », aux côtés de pays comme le Turkménistan, le Venezuela, la Sierra Leone, Cuba ou encore le Laos. Le pays reste également associé à une liste plus sévère regroupant des États considérés comme « criminels » ou à haut risque sécuritaire, tels que l’Afghanistan, le Yémen, le Soudan, la Somalie ou l’Iran.
Cette décision, déjà largement relayée, prend une nouvelle dimension à mesure que les détails de l’enquête américaine se dévoilent.

Selon les informations relayées par des médias spécialisés, dont L’Alternative lalternative.info, Washington a inscrit le Togo sur cette liste en raison d’un ensemble de préoccupations liées à la sécurité, à la coopération consulaire et à la gestion migratoire.
Cette catégorisation n’est pas anodine : elle s’inscrit dans un dispositif plus large visant à renforcer le contrôle des ressortissants étrangers sur le territoire américain.

Vers une possible expulsion de ressortissants togolais

L’enquête en cours, menée par les services américains de sécurité intérieure, vise à identifier les ressortissants des pays concernés qui pourraient être expulsés ou soumis à des restrictions migratoires renforcées.
Dans ce cadre, les griefs spécifiques adressés au Togo commencent à émerger :

  • Manque de coopération consulaire dans les procédures de rapatriement.
  • Défaillances dans la transmission d’informations sécuritaires jugées essentielles par Washington.
  • Suspicion de documents d’identité peu fiables, compliquant les vérifications administratives.
  • Insuffisance des garanties de sécurité pour les personnes renvoyées vers le pays d’origine.

Ces éléments, selon les autorités américaines, justifient une surveillance accrue et des mesures restrictives.

Cette décision intervient dans un climat diplomatique marqué par un durcissement de la politique migratoire américaine. Depuis janvier 2025, l’administration Trump a réactivé plusieurs mécanismes de contrôle visant les pays jugés peu coopératifs ou présentant des risques sécuritaires.
Le Togo, qui entretient pourtant des relations historiquement stables avec Washington, se retrouve ainsi dans une position délicate.

La communauté togolaise aux États-Unis, estimée à plusieurs dizaines de milliers de personnes, suit la situation avec inquiétude.
Selon L’Alternative, une part importante de ces ressortissants vit sous différents statuts de visa ou en situation irrégulière, ce qui pourrait les exposer directement aux nouvelles mesures américaines lalternative.info.

Les associations de la diaspora appellent à la prudence et à une meilleure communication entre Lomé et Washington afin d’éviter des expulsions massives ou des restrictions disproportionnées.

Pour le Togo, cette classification représente un signal diplomatique fort.
Elle pourrait affecter :

  • les programmes de coopération,
  • les aides bilatérales,
  • les échanges sécuritaires,
  • et l’image internationale du pays.

Les autorités togolaises n’ont pour l’instant pas réagi publiquement à cette décision américaine.

Komla AKPANRI
Komla AKPANRI

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