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Lors de l’audience de confirmation des charges devant la Cour pénale internationale (CPI), l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo est apparu calme et maître de lui, selon plusieurs médias internationaux. Les observateurs présents décrivent une attitude posée, fidèle à son image d’homme politique aguerri.
D’après Jeune Afrique et RFI, l’équipe de défense de Laurent Gbagbo a longuement contesté les éléments présentés par le procureur, mettant en avant ce qu’elle considère comme des incohérences dans certains témoignages et un manque de preuves matérielles. Les avocats ont également dénoncé une lecture partielle des événements post‑électoraux de 2010‑2011.
Ces arguments s’inscrivent dans une critique plus large, relayée par plusieurs analystes africains, sur la capacité de la CPI à juger équitablement les dirigeants du continent. Certains commentateurs, cités notamment par Mediapart Afrique et Afrique XXI, estiment que la procédure a été perçue par une partie de l’opinion comme politiquement orientée.
Les médias ivoiriens comme Koaci et Linfodrome rappellent que Laurent Gbagbo a traversé plusieurs années de détention et d’exil avant son acquittement définitif en 2021. Pour ses partisans, son attitude devant la CPI symbolise une forme de résistance politique et morale face à ce qu’ils considèrent comme une injustice.
Depuis son retour en Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo continue d’être présenté par certains mouvements citoyens comme une figure de souveraineté africaine. Des éditorialistes, notamment sur Afrique Sur 7 et Le Temps, soulignent que son procès a nourri un débat plus large sur les rapports entre justice internationale et États africains.





