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Le quartier Baladji II, à Ngaoundéré, est plongé dans l’effroi après un crime d’une rare violence. Dans la nuit de vendredi à samedi, un jeune homme de 27 ans, sous l’emprise de stupéfiants, a assassiné sa propre mère de 38 coups de couteau avant de l’égorger.
Une enquête menée tambour battant
Alertée par les cris et la panique du voisinage, la brigade de recherches de Ngaoundéré, dirigée par le chef d’escadron Claude Laurent Angouan’D et l’adjudant-chef major Arnaud Nzali, a rapidement mobilisé ses équipes. Après deux jours d’investigations, le principal suspect, Abdou, fils de la victime, a été arrêté.
Le récit glaçant du suspect
Passé aux aveux, Abdou a expliqué avoir consommé de la cocaïne avec des complices au quartier « Show » à Jolie Soir. Animé par l’idée de financer un voyage à l’étranger, il est rentré chez lui avec l’intention de voler des biens familiaux. Surpris par sa mère, il a basculé dans une folie meurtrière, l’attaquant avec une violence inouïe.
Le butin et la fuite
Après le crime, Abdou et ses acolytes ont emporté des écrans plasma, une bouteille de gaz et un onduleur, revendus la nuit même à un receleur pour 120 000 FCFA. Le suspect a ensuite tenté de se cacher dans un quartier périphérique, mais la traque des gendarmes a mis fin à sa cavale.
Reconstitution et poursuites judiciaires
Lors de la reconstitution des faits, sous le regard du procureur de la République Louis Omgba Mendouga, Abdou a mimé ses gestes devant les enquêteurs, confirmant les détails de l’instruction. Trois personnes sont désormais entre les mains de la justice : le fils parricide, un complice et le receleur. Deux autres complices restent activement recherchés.
Références et contexte
Des affaires similaires de crimes familiaux ou de violences par arme blanche ont été largement relayées dans la presse internationale, comme le féminicide de Montreux en 2020 où un homme avait poignardé sa compagne à 38 reprises, ou encore l’affaire de Chartres où une femme et son fils avaient été grièvement blessés à coups de couteau. Ces comparaisons montrent que les drames liés aux violences domestiques et à l’usage de stupéfiants ne sont pas isolés, mais s’inscrivent dans une tendance inquiétante observée dans plusieurs pays.





