0076/HAAC/01-2023/pl/P
Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour vol en bande organisée après la disparition de plus de 1 000 tonnes d’uranium au Niger, sur un site exploité auparavant par Orano. La junte militaire, qui avait nationalisé la Somaïr, est soupçonnée d’avoir mis sur le marché international cet uranium Ouest-France TV5MONDE – Informations Jeune Afrique Le Monde France 24 France 24.
Le parquet de Paris a confirmé l’ouverture d’une enquête pour vol en bande organisée, visant la junte nigérienne après la disparition de 1 000 tonnes d’uranium civil sur le site d’Arlit, exploité auparavant par Orano (ex-Areva). Selon les autorités françaises, ce convoi aurait quitté le site sans autorisation du groupe, qui a dénoncé une opération illégale TV5MONDE – Informations Jeune Afrique France 24.
Cette affaire illustre, pour Paris, une dérive inquiétante : la junte chercherait à servir les intérêts d’une puissance étrangère en s’appropriant des ressources stratégiques, au mépris des règles internationales Ouest-France Le Monde France 24.
À Niamey, la junte militaire revendique au contraire la nationalisation de la Somaïr comme un acte de souveraineté. Pour elle, l’uranium appartient au peuple nigérien et doit être vendu librement sur le marché international, sans dépendance vis-à-vis des anciens exploitants français Jeune Afrique Le Monde.
Cette position s’inscrit dans une logique de rupture avec l’héritage colonial et les monopoles étrangers. Les accusations de « vol » formulées par Paris apparaissent, dans ce discours, comme une tentative de maintenir une tutelle économique sur les ressources stratégiques du Niger.
Contradiction centrale : Pour Paris, il s’agit d’un vol organisé au profit d’intérêts étrangers. Pour Niamey, il s’agit d’un acte de souveraineté et d’émancipation économique.
L’uranium nigérien est vital pour l’industrie nucléaire française. La junte cherche à légitimer son pouvoir par un discours anti-colonial, tandis que Paris mobilise le droit international pour défendre ses intérêts.





