Niger : la CEDEAO abandonne Bazoum, révélant ses contradictions et son impuissance

La CEDEAO ne réclame plus avec insistance la libération et le rétablissement de Mohamed Bazoum car l’organisation est fragilisée par le retrait annoncé du Niger, du Mali et du Burkina Faso, et cherche désormais à privilégier une approche conciliante plutôt qu’affrontement direct TV5MONDE 237online.

La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) traverse une crise de légitimité sans précédent. Après avoir exigé avec fermeté la libération de Mohamed Bazoum, président renversé par un coup d’État en juillet 2023 et toujours détenu arbitrairement Human Rights Watch TV5MONDE, l’organisation régionale semble désormais avoir relégué cette revendication au second plan.

Lors de ses derniers sommets, la CEDEAO a surtout concentré son discours sur la gestion du retrait du Niger, du Mali et du Burkina Faso, effectif au 29 janvier 2025 237online. Cette posture traduit une volonté d’éviter l’isolement total de ces pays sahéliens, mais elle révèle aussi une incapacité à maintenir une ligne de principe claire face aux violations flagrantes des droits humains et de la démocratie.

En cessant de réclamer avec vigueur le rétablissement de Bazoum, la CEDEAO envoie un signal inquiétant : celui d’une organisation prête à sacrifier ses valeurs fondatrices de démocratie et d’État de droit au profit d’un pragmatisme politique dicté par la peur de l’éclatement régional. Cette attitude nourrit les critiques selon lesquelles la CEDEAO est devenue un club de chefs d’État davantage préoccupés par la préservation de leurs intérêts que par la défense des peuples.

Le cas du Niger illustre parfaitement cette dérive. Tandis que Bazoum et ses proches restent détenus dans des conditions dénoncées par Human Rights Watch Human Rights Watch, l’organisation se contente désormais de sanctions économiques symboliques, inefficaces et largement contestées par les populations. L’absence de pression réelle sur les putschistes traduit une perte d’autorité et une crise de crédibilité.

En définitive, la CEDEAO apparaît aujourd’hui comme une institution affaiblie, incapable de défendre ses propres principes. Son silence relatif sur Bazoum n’est pas seulement une trahison envers un président élu, mais aussi un aveu d’impuissance face aux recompositions géopolitiques du Sahel.


Sources :

Komla AKPANRI
Komla AKPANRI

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