Le mot « abandon » prononcé par le premier ministre malien lors de l’Assemblée Générale de l’ONU suscite des débats sur les médias français et dans l’oligarchie française

Décidément, le terme d’« abandon » que le Premier ministre malien a prononcé lors de son discours à l’Assemblée générale de l’ONU, continue de faire couler beaucoup d’encre dans les médias français et beaucoup de salive dans l’oligarchie française.

Après la ministre française des Armées, Florence Parly, et le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, c’est le tour du président Macron de donner une réponse au Premier ministre malien.

«J’ai été choqué. Ces propos sont inacceptables », a réagi le président français Emmanuel Macron, ce jeudi.

«C’est une honte et ça déshonore ce qui n’est même pas un gouvernement» issu de « deux coups d’État », a déclaré le chef de l’État français, qui répondait à RFI en marge du dîner de clôture de la Saison Africa 2020 à l’Élysée.

«Je sais que les Maliens ne pensent pas ça », a estimé Emmanuel Macron. «Nous sommes exigeants parce que nous sommes engagés, nous voulons lutter contre le terrorisme et pour la sécurité», a-t-il ajouté. «Nous sommes là parce que l’État malien l’a demandé. Sans la France, le Mali serait dans les mains des terroristes», selon lui.

Le président français a dit attendre des dirigeants de la junte «qu’ils respectent leurs engagements : qu’en février, il y ait des élections, qu’ils arrêtent de mettre en prison les opposants politiques, qu’ils fassent leur travail, c’est-à-dire le retour de l’État, ce qu’ils ne font pas depuis des mois».

Il est tout de même important de rappeler que le Mali a été contraint de demander l’intervention de la France. En 2013, donc lors du mandat de François Hollande, une colonne de Pick-up en partance du Nord du Mali, descendant dans le but de s’emparer de la capitale Bamako.

C’est donc de cette façon que Paris a débarqué au Mali. Et bien sûr, avec toutes les conditions que l’Élysée a imposé, sans aucune négociation avec Bamako. Sois dit en passant, c’est entre autre grâce à l’une de ces conditions que Paris est resté inattaquable et impunissable lorsque l’affaire de la frappe aérienne sur un mariage à Bounti a éclaté.

Ces dernières années, les propos de l’oligarchie française ont toujours été blessante. Aucun hommage de la part de Paris aux nombreux civils ou soldats maliens qui ont perdu la vie, mais de l’autre côté, le Mali tout entier était contraint de porter un hommage à la cinquantaine de soldats français, sois disant mort dans une guerre contre le terrorisme. Le jour où nous verrons une guerre de près d’une dizaine d’années faire une cinquantaine de morts, les poules auront des dents. Donc Paris ne se trouve pas dans une guerre, contrairement aux maliens.

Cela dit, lorsque le président Macron déclare en effet que les maliens ne pensent pas à un « abandon », il a raison. Car les maliens veulent un départ de ces troupes d’occupation étrangère de leur pays. Et si ces troupes partent, il est clair que les maliens ne verront pas cela comme un « abandon ».

Et pour finir, le président Macron affirme ouvertement, que sans la France le Mali serait entièrement aux mains des terroristes. Mais c’est plutôt grâce à la France que le terrorisme s’est organisé et s’est métastasé à travers l’Afrique de l’Ouest, au point maintenant de menacer les pays de la Côte du golfe de Guinée.

Les maliens poussent la France vers la sortie et mettront également les européens dehors, et ça c’est une réalité. La France est en panique devant la force imprévisible des maliens, sinon, elle n’aurait pas bougé de sa place.

Source : press tv

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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