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Le Niger est un pays qui regorge beaucoup d’or. Cette richesse est malheureusement très mal exploitée. Alors que notre mine d’or fait partie des premières de la sous région, aujourd’hui le Mali et le Burkina enregistrent une vingtaine de sociétés exploitant le métal jaune.
Au Burkina Faso voisin, l’or est devenu la seconde ressource d’exportation du pays après le Coton .
Alors qu’au Niger , toutes les ressources minières ( URANIUM, OR , PÉTROLE) contribuent à moins de 10 % du PIB. Au pays des hommes intègres, l’OR à lui tout seul, comme un grand, participe à 11 % du PIB avec des recettes de 1 420 milliards de FCFA en 2019.
Alors qu’une mine dans ce pays , emploie en moyenne 2500 à 3000 personnes, au Niger, la seule société qui existe emploie à peine un peu plus 400 personnes.
Pourtant il ne se passe pas un jour sans que le Conseil des ministres n’accorde de permis miniers pour l’exploration d’or ou d’autres minérais
» Ainsi de 2008 à 2019, l’Etat du Niger a approuvé lors des différents conseils des ministres Cinquante-neuf (59) conventions avec les compagnies dont quatorze (14) conventions en 2016, treize (13) conventions en 2015 , douze (12) conventions en 2019 , sept(07) conventions en 2011 et les treize (13) autres conventions réparties entre 2009 ; 2013 ; 2018.
On remarque une forte concentration d’octroi des permis dans les années, 2015, 2016 et 2019, sur les cinquante-neuf (59) conventions répertoriées, trente-neuf (39), soit 66,10% ont été signées durant ces trois années.
Il faut aussi noter, l’approbation de deux conventions minières portant sur le raffinage de l’Or durant la période de collecte dont une (1) en 2017 entre la République du Niger et la société AFRIOR SA et l’autre en 2018 entre la République du Niger et la société Compagnie des Mines du Niger »
Malgré la prolifération de permis miniers, notre pays ne bénéficie presque d’aucune ressource tirée de l’exploitation de l’OR .
Beaucoup de société signent avec votre pays soit pour augmenter leurs actifs boursiers ou pour emprunter sur le marché financier international.
Il est donc urgent que notre pays revoie sa politique minière notamment dans le domaine aurifère pour encadrer, limiter l’octroi des permis miniers à une ou deux voir trois sociétés disposant de capacités financières à même de leur permettre de passer de l’exploration à l’exploitation de L’OR.
Cela passe par une table rase de l’ensemble de permis octroyés par L’ÉTAT et qui n’ont connu aucune suite. Il faut résilier toutes les conventions pour non respect par les bénéficiaires des obligations mises à leurs charges lors de l’octroi de leurs permis de recherche ou d’exploitation. Il faut restructurer, c’est un impératif !
AGORA 24