Ils étaient au total 1345 directeurs d’écoles du primaire et du préscolaire que le ministre en charge de ce secteur, également président de la grande université de Lomé, a cru opportun de relever de leurs fonctions. Ils auraient participé à une grève que les dirigeants ont jugée « illégale » , » illicite ».
Depuis mercredi 17 novembre 2021, il circule sur les réseaux sociaux, des informations faisant état du rétablissement de l’écrasante majorité de ces directeurs à leurs postes, soit 1300. Selon les informations ces derniers auraient donné à monsieur le ministre, les « preuves » de leur non-participation à ce mouvement de débrayage.
On se demande si le ministre lui-même n’avait pas eu au préalable, la preuve de leur absence au poste avant de les sanctionner? Qu’à cela ne tienne, en quoi peut consister la preuve qu’un directeur sanctionné va donner à son ministre qu’il n’a pas fait partie de ceux qui ont grevé ? Il va peut-être mobiliser des témoins à cet effet, qui viendront dire le contraire de ce qui a fondé le ministre à prendre sa sanction aussi lourde?
Aussi la sanction de ces 1345 était une injustice flagrante parce que tous les degrés de l’enseignement étaient concernés par ce mouvement et des gens, nombreux, ont effectivement respecté le mot d’ordre. Sanctionner seulement ceux du niveau inférieur était curieux.
Dodji Kokoroko a finalement compris aussi qu’il serait difficile de remplacer facilement des gens qui ont été formés à la tâche, avec l’argent du contribuable togolais pour faire d’eux, les directeurs d’écoles. Les démettre tous, d’un seul coup, paraissait naturellement comme une mesure prise sur un coup de tête et de l’émotion.
Que le ministre réintègre les autres aussi pour que le secteur de l’éducation au Togo retrouve la sérénité