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En raison des attaques terroristes qui endeuillent le Burkina Faso et provoquent des déplacements massifs de populations, des écoles sont confrontées à une surpopulation des élèves, notamment dans la ville de Kaya dans le Nord du pays, a alerté mardi, l’agence humanitaire de l’ONU.
Dans l’article, l’agence humanitaire présente une école à Kaya au nord du pays qui ne compte que 4 salles de classe (normalisées) avec 800 élèves déplacés internes.
Selon Tibnongodo Sawadogo, directeur de cette école primaire, l’année dernière, son école comptait 444 élèves.
Cette année le nombre des élèves est passé à 1207 élèves, a-t-il indiqué soulignant que cette situation est due aux attaques terroristes que connaît la région provoquant des déplacements massifs des populations vers la ville de Kaya.
Il a souligné qu’outre les 4 salles de classe, l’école compte 7 classes sous paillote (des écoles de fortune) qui risquent de s’écrouler pendant la saison des pluies, à partir du mois de mai.
« Il y a des enfants qui ont vécu des situations que moi-même je n’ai pas vécues. Ils sont tellement traumatisés que les anciennes méthodes classiques d’enseignement ne sont plus adaptées », a-t-il regretté.
Pour lui, la crise qui frappe cette région nécessite que les autorités misent mieux sur l’éducation pour changer les mentalités.
Selon l’ONU, au Burkina Faso, les attaques terroristes ont engendré depuis 2015, la fermeture de 2 900 établissements dans les zones touchées, privant 424 000 enfants d’éducation et les exposant à un risque supplémentaire d’exploitation et d’abus.