0076/HAAC/01-2023/pl/P
Deux journalistes et Directeurs de Publication des journaux écrits sont en détention à la Brigade de recherche et d’investigation de la police nationale. Les confrère Ferdinand Ayité et Joël Egah respectivement DP des journaux Alternative et la Fraternité sont arrêtés, placés sous un mandat de dépôt et incarcérés pour avoir critiqué deux Ministres du Gouvernement togolais dans une émission diffusée sur les réseaux. Plusieurs charges sont retenues contre les confrères, diffamation, incitation à la haine et autre. Présentés au juge d’instruction, les confrères ont été inculpés.
Le code de la presse n’a pas été appliqué aux confrères, plutôt le code de la procédure pénale. Sur la télévision nationale, le procureur de la République Mawama Talaka a donné plus de précisions, le code de la presse ne protège pas les journalistes sur les réseaux sociaux, il exclut de son champ les activités journalistiques diffusées sur les réseaux sociaux. Ces explications du Procureur compliquent la tâche aux associations des journalistes et la Haac qui sont entrain de faire les négociations des coulisses pour obtenir la libération des confrères. A ce niveau ça ne sent mauvais, un procès se profile à l’horizon.
Qu’est qu’il faut faire?
Le Gouvernement c’est le Gouvernement, l’État c’est l’État, les deux ministres qui ont fait la dénonciation, sont des hommes, des humains, même si on a l’impression que la solidarité a quitté la corporation, il faut user de la sagesse, être à la hauteur des débats, user de notre possibilité, de tout sacrifice pour faire libérer les confrères. Un doyen de la corporation m’a rencontré une petite histoire sur l’arrestation du Feu DP Lucien Djossou du journal combat du peuple. Quand le Doyen a été arrêté dans une affaire de Faux et usage de faux, et jeté en prison, il y a eu des manifestations, les responsables des associations de presse ont fait des délégations pour aller voir le Général Gnassingbé Eyadema pour lui demander pardon et rapidement le Feu Lucien Djossou a été libéré sur ordre du Général Eyadema. Dans le cas des deux confrères, que les responsables des associations soient unis, faire une délégation pour aller voir les plaignants qui sont des hommes de Dieu, présenter les excuses et demander pardon aux plaignants pour qu’ils puissent retirer leur plainte, voir également la Cheffe du Gouvernement Mme Victoire Dogbé présenter également les excuses à elle et enfin le Président de la République SEM FAURE GNASSINGBÉ,
un homme de grand cœur, généreux, très humain et qui sait pardonner. Avec toutes ces démarches nos confrères pourraient bien fêter chez eux.
Arrêtons les tapages médiatiques qui sont entrain d’enfoncer nos confrères dans le trou, que tout ceux qui aiment Ferdinand Ayité et Joël Egah arrêtent de faire des articles qui ne vont pas dans le sens de l’apaisement, faisons des articles qui peuvent leur faire du bien et concourir à leur libération, demandons pardon pour eux, faisons au-moins ce sacrifice pour qu’ils puissent fêter la Noël dans leur famille respective. Et enfin je demande à l’avocat des confrères Me Kpadé de mettre un peu d’eau dans son vin, d’arrêter d’utiliser les gros mots comme INCONGRUITÉ JUDICIAIRE, quand on traite une procédure comme ça, je réfléchis à comment il peut introduire une mise en liberté provisoire devant la même juridiction et avoir une suite favorable, le droit est profond et carabiné, là où tu vois que c’est blanc, un autre juriste viendra te démontrer avec tous les arguments possibles que c’est rouge.
Seul le pardon, pardon, au nom du pardon je demande la libération de nos confrères, on a compris la leçon, la dose est bonne…
Cyrille Sablassou DP du journal le Républicain-Infos