Des affrontements entre les forces armées congolaises et une coalition de groupes armés -dirigée par un officier dissident- ont éclaté, lundi, dans les plateaux du Sud-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), ont rapporté des sources militaires sans donner de bilan. Kamombo est sous contrôle de l’ennemi ⟩⟩a fait savoir l’armée congolaise.
Les miliciens de la coalition Gumino-Twigwaneho, dirigée par le colonel déserteur Rukundo Makanika, se sont emparés de la localité de Kamombo, dans les hauts plateaux de Fizi (territoire du Sud-Kivu) après le déploiement des forces congolaises, ont indiqué les autorités.
« C’est aux environs de 4 heures de ce matin que nos forces qui sont à Kamombo ont été attaquées. Les combats se poursuivent mais Kamombo est sous contrôle de l’ennemi qui a attaqué avec une grande force après avoir reçu des renforts”, a déclaré à l’Agence Anadolu le colonel André Ekembe, chef de 121e bataillon de l’armée congolaise dans la région.
“Les combats s’intensifient et nous comptons prouver notre ascendance sur les miliciens d’ici quelques heures”, a-t-il affirmé. Des centaines d’habitants de Kamombo et ses environs ont fui les violences et se sont réfugiés dans la localité Mikenge, a déclaré à Anadolu Espoir Ebondo, président de la société civile de Mikenge où l’armée dispose d’une base.
Un officier supérieur de l’armée congolaise “qui a voulu mener la résistance a été tué par les miliciens”, a ajouté la même source.
Kamombo est un ancien QG des hommes du colonel Michel Makanika, aujourd’hui à la tête de la coalition rebelle “Twiganeho” qui assure la défense des populations Munyamulenge aux origines rwandaises lointaines. L’armée congolaise avait conquis la localité de Kamombo en août dernier après plusieurs mois des combats.
La coalition « Twigwaneho » (défendons – nous ) et « Ngumino » (« nous restons là », en kinyamulenge) est composée de miliciens membres de la communauté banyamulenge. Ces groupes armés ont été rejoints par le colonel Michel Rukundo Makanika qui a déserté l’armée début 2020 avec un groupe de militaires.
Cette coalition est accusée par l’armée congolaise de recourir régulièrement aux soutiens des Forces nationales de libération du Burundi, la principale rébellion burundaise présente dans l’est congolais où une centaine de groupes armés sont actifs depuis des décennie.