Burkina Faso : Le forum national sur la réconciliation reporté

L’opposition politique ayant décidé de ne plus participer aux différentes instances gouvernementales.

Le forum national sur la réconciliation au Burkina Faso, initialement prévu du 17 au 23 janvier 2022, a été reporté à une date ultérieure, l’opposition politique ayant décidé de ne plus participer aux différentes instances gouvernementales, a annoncé, mardi soir, le ministre burkinabè en charge de la Réconciliation, Zéphirin Diabré.

« L’opposition a décidé, en raison d’un certain nombre de paramètres que je n’ai pas à évoquer ici, de ne plus participer aux différentes instances gouvernementales. C’est une décision souveraine que je respecte », a déclaré Diabré, qui a eu une séance de travail mardi, avec le chef de file de l’opposition politique (CFOP), Eddie Komboïgo.

« Au regard de l’importance de ce forum et de ce qu’il va apporter comme point de départ important pour la réconciliation nationale, au regard de la contribution de ce forum à la résolution des problèmes à la fois anciens et présents du pays, j’ai demandé humblement au CFOP et à ses collègues de bien vouloir faire une entorse à leur décision et à s’associer au Conseil national d’orientation et de suivi qui va piloter ce forum et au comité national d’organisation qui va en assurer l’organisation pratique », a ajouté Zéphirin Diabré.

De son côté, le chef de file de l’opposition, Eddie Komboïgo, a souligné : « Nous l’avons écouté religieusement, nous allons nous réunir et nous allons lui donner une suite dans les meilleurs délais ».
L’opposition politique s’était retirée des instances gouvernementales, au lendemain de l’attaque meurtrière qui avait visé le 14 novembre dernier un poste de gendarmerie dans la localité de Inata (Sahel) et qui a coûté la vie à une cinquantaine de gendarmes, pour protester contre la dégradation de la situation sécuritaire.

Depuis 2015, le Burkina Faso est confronté à une recrudescence des attaques terroristes qui ont fait de nombreuses victimes et plus de 1,4 million de déplacés internes, selon le gouvernement.

Source : AA, AGORA 24