0076/HAAC/01-2023/pl/P
Les chefs d’État du Burkina Faso, du Mali et du Niger accusent la France et certains dirigeants de la CEDEAO de chercher à nuire à leur alliance et appellent à la vigilance face à la menace terroriste.
Le Collège des Chefs d’État de la Confédération des États du Sahel (AES), composé du Capitaine Ibrahim Traoré (Burkina Faso), du Général d’Armée Assimi Goïta (Mali) et du Général de Brigade Abdourahamane Tiani (Niger), a publié une déclaration accusant la France et certains chefs d’État de la CEDEAO de mener des actions de déstabilisation à l’encontre de l’AES.
L’AES accuse la « junte française », soutenue par certains chefs d’État de la sous-région, de chercher à entraver son « élan émancipateur ».
Le Collège des Chefs d’État rejette la décision de la CEDEAO de prolonger de six mois le processus de retrait des trois pays, y voyant une manœuvre pour faciliter les actions de déstabilisation.
L’AES dénonce des « manœuvres de déstabilisation » orchestrées au sein même de la CEDEAO par une « poignée de chefs d’État » agissant pour des « agendas étrangers ».
L’AES met en garde contre les « manœuvres de tromperie » de la France, qui simulerait la fermeture de bases militaires pour les remplacer par un dispositif moins visible, perpétuant ainsi une « velléité néocoloniale ».
La déclaration alerte également sur des opérations de réorganisation et de regroupement de groupes terroristes dans la région, bénéficiant d’appuis financiers et logistiques étrangers visant à déstabiliser l’AES. Ces opérations se concentreraient notamment dans le bassin du Lac Tchad, le Sahel et les zones frontalières entre le Niger, le Nigeria, le Bénin et le Burkina Faso.
Face à ces menaces, le Collège des Chefs d’État a pris les décisions suivantes :
- Mise en état d’alerte maximale des forces de défense et de sécurité des pays membres.
- Création d’un théâtre unique d’opérati