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Kaboul a annoncé avoir dissous la Commission afghane indépendante des droits de l’Homme, qui existait dans le pays depuis près de 18 ans.
Cette dissolution survient après celle de la Commission électorale et du ministère des affaires féminines. «Nous avons d’autres organisations qui peuvent mener des activités sur les droits de l’Homme, des organes liés au système judiciaire», a assuré le 17 mai le porte-parole adjoint du gouvernement afghan, Inamullah Samangani, en référence à la dissolution par les Taliban de la Commission afghane indépendante des droits de l’Homme (AIHRC), un organisme qui surveillait notamment les violences commises contre la population. Une commission fondée en 2004 Fondée en 2004, l’AIHCR était accréditée auprès des Nations Unies de statut A, c’est à dire qu’elle répondait pleinement aux «Principes de Paris» qui, conformément à une résolution de l’ONU adoptée en 1993, définissent les institutions nationales de protection et de promotion des droits de l’homme à travers le monde. «Cette accréditation atteste que l’AIHRC agit depuis sa fondation, en toute indépendance, par un bureau central et des unités régionales, au service des Afghanes et Afghans et pour le respect de leurs droits fondamentaux», peut-on lire sur le site de la Commission nationale consultative des droits de l’homme.
Comme le rapporte l’AFP, l’AIHRC s’ajoute à la liste des instances fermées par les islamistes depuis leur retour au pouvoir en août dernier, dont la Commission électorale et le ministère des affaires féminines. L’instance publiait notamment des études et communiqués sur la situation des droits de l’Homme en Afghanistan jugés crédibles et régulièrement cités par les médias et les experts du pays. Cette commission a cessé ses activités l’an passé lorsque les Taliban ont renversé le gouvernement soutenu par les Américains, qui se retiraient du pays. Les dirigeants de la commission ont alors fui à l’étranger. Plusieurs autres organes, dont le Haut conseil national pour la réconciliation, chargé de promouvoir la paix dans le pays, ont été fermé en même temps que l’AIHRC le weekend dernier, alors que le gouvernement taliban annonçait son premier budget annuel. «Ces services ne sont plus considérés comme nécessaires, ils ont donc été dissous. Mais ils pourront reprendre une activité à l’avenir si on a besoin d’eux», a ajouté Inamullah Samangani. Le gouvernement taliban affiche un déficit de près de 44 milliards d’afghanis (près de 500 millions d’euros), conséquence de l’arrêt après leur retour au pouvoir de l’aide internationale, qui finançait jusque là la quasi-totalité du budget gouvernemental.
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