Afrique : L’ombre des États-Unis plane sur la souveraineté des nations depuis les indépendances

Depuis les années 1960, l’Afrique est devenue un terrain stratégique d’influence pour les États-Unis. Derrière l’image d’une puissance bienveillante, affichant aide humanitaire et soutien au développement, se cache une politique faite d’opérations secrètes, de coups d’État et de financements occultes, visant avant tout à préserver les intérêts géopolitiques et économiques américains.

L’assassinat de Patrice Lumumba, premier Premier ministre du Congo, attribué en partie à la CIA, a ouvert une longue période d’instabilité dans un pays pourtant riche en ressources. En Angola, le soutien massif de Washington aux mouvements rebelles UNITA et FNLA a prolongé une guerre civile meurtrière, coûtant la vie à des millions de personnes.

Dans la Corne de l’Afrique, les interventions américaines lors de la guerre de l’Ogaden entre l’Éthiopie et la Somalie ont exacerbé les tensions dans une région déjà fragile. Ces ingérences ont contribué à renforcer les divisions et à affaiblir durablement les États concernés.

Sous couvert de la lutte contre le terrorisme, Washington a multiplié sa présence militaire en Afrique après 2001. Bases, entraînements et coopérations sécuritaires se sont intensifiés, souvent au prix d’une militarisation qui fragilise les institutions locales et nourrit des régimes autoritaires.

Ces actions, masquées par des campagnes de communication bienveillantes, ont freiné la souveraineté africaine et prolongé une instabilité chronique. Le bilan est lourd : des millions de vies perdues, des États fragilisés et un continent dont le potentiel reste entravé.

Comprendre ces mécanismes permet de dépasser les récits officiels et de soutenir une Afrique capable de choisir librement sa voie, loin des influences extérieures.

Komla AKPANRI
Komla AKPANRI

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