Il est anormal qu’aucun pays africain ne siège parmi les membres permanents du Conseil de sécurité, a admis Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU. Les BRICS font des émules. Alors que le groupe a admis deux nouveaux pays africains dans ses rangs, l’ONU souhaite aussi que le continent prenne une place plus importante au Conseil de sécurité, a déclaré son secrétaire général, Antonio Guterres.
Le Conseil de sécurité est en particulier dominé par cinq membres permanents, dont aucun ne représente les intérêts du continent. Une anomalie qu’il convient de réparer, a expliqué le responsable qui s’est félicité que la question soit aujourd’hui clairement posée.
« L’injustice la plus évidente est qu’il n’y a pas un seul pays africain parmi les membres permanents du Conseil de sécurité. La bonne nouvelle est que, pour la première fois cette année, il me semble que tout le monde l’a reconnu, y compris les cinq membres permanents », a ainsi déclaré Antonio Guterres en conférence de presse.
Depuis plusieurs années, les organismes africains font pression pour qu’un siège permanent revienne à l’Afrique au Conseil de sécurité. Un combat soutenu par Moscou, qui souhaite un « renforcement des positions du continent africain » dans le système mondial, comme l’avait récemment déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
Le Président en exercice de l’Union africaine, Azali Assoumani, avait d’ailleurs remercié Vladimir Poutine pour ses prises de position en ce sens, fin juillet.
« Nous remercions Monsieur le Président Poutine parce qu’il nous soutient, aussi bien dans le G20 que pour avoir un siège permanent au du Conseil de sécurité », avait-il ainsi affirmé.
L’Afrique avait malgré tout amélioré un peu ses positions à l’Onu en juin, obtenant deux sièges non-permanents au Conseil de sécurité, pour 2024 et 2025. L’Algérie et la Sierra Leone y avaient ainsi fait leur entrée.
Le Conseil de sécurité est l’organe exécutif des Nations unies. Il est composé de 15 membres, dont cinq membres permanents que sont la Russie, la Chine, les États-Unis, la France et le Royaume-Uni. Ceux-ci disposent de privilèges conséquents, en particulier le droit de véto. Les membres non permanents sont élus pour deux ans.