Les autorités espagnoles ont procédé au démantèlement d’un réseau d’immigration clandestine (harraga) facilitant le passage de migrants syriens et algériens depuis l’Algérie vers l’Espagne.
Les Maghrébins, dont les Algériens, optent pour une nouvelle vie de l’autre côté de la Méditerranée. Alors que certains choisissent l’immigration légale en Europe, un nombre important de personnes préfèrent la voie de l’immigration clandestine, ou la « harga », pour franchir les frontières du continent européen.
Cette fois, un réseau de passeurs de harraga a été démantelé au sud de l’Espagne. Il s’agit d’une organisation qui a été accusée d’avoir facilité l’entrée, depuis l’Algérie vers le sol espagnol, de plus de 200 harraga algériens et syriens via des bateaux à moteur rapides.
L’opération du démantèlement du réseau d’immigration illicite a été menée en collaboration avec les autorités allemandes et norvégiennes et l’agence européenne de police Europol. Les services concernés ont procédé à l’arrestation de quinze personnes au total. Les trafiquants obtenaient entre 7 000 et 20 000 euros pour le passage d’une seule personne, rapporte Info Migrants.
Les autorités compétentes ont placé 13 personnes, entre les 15 trafiquants, en détention provisoire. D’ailleurs, ce réseau de passeurs de harraga s’engageait également dans le trafic de drogue et d’armes. D’après les déclarations de la police, 200 migrants, algériens et syriens, ont été transportés à bord de bateaux très rapides pilotés par des individus armés.
Selon la même source médiatique, la cellule criminelle avait pour mission de faire passer des exilés syriens vers l’Europe, et ce, en passant par la Libye, via le Soudan ou le Liban, puis l’Algérie. Le réseau d’immigration illicite fournissait par ailleurs des papiers et visas aux migrants.
À noter que plusieurs autres réseaux de trafic de migrants ont été démantelés, notamment, entre l’Algérie et en Espagne. Pour rappel, en juillet 2022, 4 ressortissants algériens ont été accusés d’organiser des voyages clandestins en bateaux-taxis par voie maritime. Ces trafiquants exigeaient la somme de 5 000 euros par personne pour assurer le passage depuis l’Algérie jusqu’en Andalousie.
Algérie Expat