Algérie/Football : Ces étrangers qui s’aventurent en Ligue 1 Mobilis

Les principaux championnats européens ont bouclé leur mercato estival samedi soir. Plutôt calme comme marché dominant qui pourra livrer, à titre exceptionnel, quelques «cadeaux» à quelques clubs du Vieux Continent.

En effet, le marché peut encore fonctionner sous forme de recrutement d’un joker médical ou d’un joueur qui serait au chômage. Ce n’est pas une voie très prisée par les grands clubs européens mais l’opportunité se présente dans certains cas.

Sinon, le mouvement des ventes et achats se poursuivra dans d’autres pays dont le mercato fermera plus tard à l’exemple de la Belgique (6 septembre), la Suisse (9 septembre), la Turquie (13 septembre), la Grèce (14 septembre) ou le Portugal (16 septembre). Ce qui offre une chance à nos internationaux encore sans clubs (Ounas, Atal, Slimani, etc.), des opportunités supplémentaires pour se caser. Cette opportunité se présente également dans le championnat algérien où le mercato fermera ses portes le 10 septembre.

Ouvert le 1er juillet dernier, celui-ci a connu des courbes effrayantes à la mi-août. Des clubs qui étaient en berne se sont mis à faire leur marché tous azimuts, suivant bien entendu la disponibilité de la matière grise. Les deux équipes nouvellement promues en Ligue 1, l’ES Mostaganem et l’O Akbou ont fait une véritable razzia renouvelant à 95% leurs effectifs. Même les entraîneurs qui étaient derrière l’accession ont dû quitter les deux clubs promus.

Pour les gros budgets, l’activité mercantile s’est voulue «étudiée et ciblée» avec des renforts qui cadreraient avec les stratégies de chaque entraîneur. Le champion d’Algérie sortant dont le coach a promis de ne pas «révolutionner son groupe» durant ce mercato a fini par suivre la meute en recrutant pas moins de 8 joueurs dont deux (nouveaux) Ivoiriens. Le MC Alger a conservé deux des trois étrangers qui étaient inscrits la saison dernière. Seul Youssouf Dao a dû être sacrifié. Le CR Belouizdad en a fait autant avec toutefois cette particularité d’avoir libéré tous ses étrangers (Wamba, Jallow et Samake) pour recruter un nouveau trio (Mayo, Doumbia et Mbé). Idem pour l’USM Alger qui s’est séparée de Kanou, Konaté et Ateba pour ramener un quintet «tout feu tout flamme». Le dernier club parmi les équipes engagées en compétitions africaines, le CS Constantine, a conservé, malgré lui, le Camerounais Enow Nkembe, en sus du Gabonais Méyé, recruté au mercato hivernal dernier. Le club de Cirta a profité de cet intervalle estival pour récupérer l’attaquant de l’USMK, Omoyele, et engager le Burkinabé Salifou Tapsoba et le Sénégalais Mélo Ndiaye. C’est, avec l’USMA et l’USMK, l’un des rares clubs algériens à avoir consommé, jusqu’à ce jour, ses cinq licences de joueurs étrangers. Un quota que les autres pensionnaires de la Ligue 1 (10 au total ont fait des achats extramuros) n’ont pas atteint.

En tout, le championnat national d’élite rassemble 36 joueurs étrangers, 27 nouveaux et 11 inscrits depuis le dernier exercice. Sur le plan quantitatif, c’est probablement l’un des plus «copieux» enregistré depuis que l’Algérie a ouvert son championnat de football aux étrangers. En termes de qualité, des internationaux A affirmés, il en existe peu, les seuls à avoir été retenus pour la prochaine date Fifa sont les deux sociétaires de l’ASO Chlef, Agbagno et Mohutsiwa, ainsi que l’attraction bolivienne, Adalid Terrazas.

Un dernier détail, contrairement à la saison dernière, celle de ce début de l’exercice 2024-2025 ne compte que trois coaches étrangers : les Français Patrice Beaumelle, en poste au MCA depuis février 2022, Corentin Martins, qui avait quitté le PAC pour reprendre le CRB ainsi que le Tunisien Hatem Missaoui recruté cet été par l’USM Khenchela.

Liste globale des joueurs étrangers évoluant en Ligue 1

MC Alger (4) : Mohamed Zougrana, Serge Badjo, Kipré Zunon Junior et Romaric Ouattara (tous de la Côte d’Ivoire)
JS Kabylie (4) : Walter Bwalya (RD Congo), Djibril Ouattara (Burkina Faso), Sadio Kanoute (Mali) et Babacar Sarr (Sénégal)
CS Constantine (5) : Nkembe Enow (Cameroun), Tosin Omoyele (Nigeria), Axel Méyé (Gabon), Salifou Tapsoba (Burkina Faso), Mélo Ndiaye (Sénégal).
USM Alger (5) : Kevin Mondeko et Glody Likonza (RD Congo), Adalid Terrazas (Bolivie), Sékou Gassama (Sénégal), Wale Musa Ally (Nigéria)
MC Oran (3) : Maxwell Bakooh (Ghana), Mohamed Sylla et Sery Gnoleba (tous deux de la Côte d’Ivoire)
Paradou AC (2) : Tahar Benameur (Libye) et Christ Toulouenga Mfoula (Congo)
ASO Chlef (3) : Agbagno Evra (Togo), Ismaël Musa (Nigeria) et Edwin Mohutsiwa (Botswanais).
CR Belouizdad (3) : Jacques Mbe (Cameroun), Arafat Doumbia (Côte d’Ivoire) et Khanyisa Mayo (Afrique du Sud).
USM Khenchela (5) : Irène Tobedji Glélé (Bénin), Moïse Gbai (Côte d’Ivoire), Dago Tshibamba Samu (RD Congo), Prince Ibara (Congo) et Samadiare Dianka Diadie (Mali)
ESS (2) : Moriba Diarra (Mali) et Augustin Oladapo (Nigeria).

Mohamed Zougrana et Romaric Ouattara (MC Alger), Moriba Diarra (ES Sétif), Tosin Omoyole (ex-USM Khenchela aujourd’hui au CS Constantine), Samadiare Dianka Diadie (USM Khenchela), Maxwell Bakooh (MC Oran), Agbagno Evra et Edwin Mohutsiwa (ASO Chlef), Christ Toulouenga Mfoula (Paradou AC) Nkembe Enow et Axel Méyé (CS Constantine).

Le soir d’Algérie

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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