Algérie/Incidents du stade de Douéra : les Éperviers doivent se préparer mentalement

Bien sûr, on a connu pire en la matière. Il y a toujours «pire que pire», disait un ami, dont la finesse de l’humour est légendaire. Mais en l’occurrence, il n’y a rien, vraiment rien de drôle, c’est le moins qu’on puisse dire.

Ce n’est pas parce qu’il y a eu plus grave que ce qui s’est passé dimanche soir au stade Ali-la-Pointe de Douéra à l’occasion du match de Coupe d’Afrique entre le Mouloudia d’Alger et le club tunisien Monastir n’est pas… grave!

C’est tellement évident qu’on ne se pose même plus la question, si tant est qu’on se l’ait posée, à un moment ou un autre. Il doit y avoir beaucoup de raisons à cela mais il y a d’abord celle-ci, qui tient autant du bon sens que du devoir de lucidité : il y a d’autres questions, autrement plus importantes, à se poser pour aller résolument à l’éclatement de la vérité, étape primordiale et condition sine qua non si on veut se prémunir contre le… pire en situant les responsabilités, avant d’agir en conséquence.

Les questions, puisqu’il faut bien y arriver, je vous en livre quelques-unes, pêle-mêle, sans ordre de gravité, sans classement d’importance, sans hiérarchie, même si quelque chose me dit qu’il doit bien en avoir une, allez savoir pourquoi. Qui a la responsabilité légale de l’organisation de cet événement ? Pourquoi autant de défaillances en la matière ?

Est-ce qu’une partie des supporters qui se tient tranquillement dans une tribune, encourage ses préférés par le chant, la danse et l’ovation, peut voir arriver d’un coup des tirs de lacrymogènes ? Comment les gendarmes peuvent-ils faire ça et plus grave, lancer des engins du même type sur la pelouse alors que les joueurs et les arbitres étaient sur le terrain ? Si ce n’est pas les gendarmes, c’est qui et à quelles fins ?

Comment est-ce possible que de toute la flopée d’images qui a envahi les réseaux sociaux, il n’y en a aucune – à ma connaissance – qui montre clairement un gendarme tirant une «lacrymo» ? Qui sont les personnes en civil qui se sont montrées particulièrement violentes avec les supporters ? Pourquoi autant de monde non identifié sur la main courante et dans le tunnel ? Pourquoi on a laissé autant de spectateurs détenteurs de billets dehors alors que beaucoup de places sont restées vides dans les tribunes ? Pourquoi il n’y a pas de communication officielle sur les incidents ?

Les Éperviers du Togo jouent en double confrontation les Fennecs d’Algérie en octobre dans le cadre des éliminatoires de la CAN Maroc 2025. Les togolais doivent se préparer mentalement avant d’arriver en terre Algérienne, il y aura du feu partout, tribunes ou sur le terrain. Sinon les supporters algériens n’ont pas oublié l’élimination de leur sélection lors de la CAN 2017 par la sélection togolaise en phase de poule. Le match est même est programmé à 500 kilomètres de l’Alger.

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *