L’ancien secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens, Abdelmadjid Sidi Saïd a passé, hier, sa première nuit à la prison d’El Harrach. La décision a été prise jeudi, en fin de soirée, après une longue journée d’audition qu’il a eu avec le juge d’instruction prés le pole pénal économique et financier de Sidi M’Hamed.
L’ex SG de la Centrale syndicale a été entendu avec ses deux enfants, Hanafi et Jamil, dans une affaire de corruption. Le nom de Sidi Saïd a déjà été cité dans des affaires de corruption mais ce dernier n’a jamais été inquiété par la justice. Il y a eu, en premier, le procès de l’affaire Khalifa en 2007, où Abdelmadjid Sidi Saïd, en fonction à l’époque, avait reconnu publiquement et dans devant un tribunal où il était convoqué comme témoin, qu’il avait commis un faux et usage de faux concernant un document portant sur une réunion d’un conseil d’administration.
Un aveu auquel la justice n’a donné aucune suite. En 2019 et avec la vague des arrestations des hauts responsables de l’Etat, le nom de Sidi Saïd avait de nouveau circulé. Des rumeurs insistantes affirmaient alors qu’une instruction allait être ouverte sur des dossiers où serait impliqué l’ancien secrétaire général de l’UGTA aux côtés de ministres et des hommes d’affaires qui sont actuellement derrière les barreaux à la prison d’El Harrach.
D’aucuns évoquaient les soupçons de gestions des affaires de l’UGTA durant son règne de plus de 20 ans, le détournement de l’argent des œuvres sociales, l’enrichissement illicite, abus de pouvoir… Encore une fois, la justice l’épargne mais elle a fini, hier, par le rattraper.
Source: La Patrie News
