Pour la première fois de l’histoire, « l’hymne national israélien » a été joué dans la capitale saoudienne. Un sacré coup de dague pour les derniers membres de la Ligue arabe, ennemis de l’Etat hébreux.
Retentissant symbole pour l’Etat hébreu sur la terre arabe. Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, et partagée par Al-Quds Al-Arabi, paraissant à Londres, montrait l’hymne national israélien joué mardi dans la capitale saoudienne, Riyad, en marge du championnat du monde de football électronique.
La même source a encore indiqué que les médias israéliens ont publié des clips vidéo montrant des clips de joueurs israéliens hissant le drapeau de leur pays pendant que l’hymne national était joué.
L’ambassadeur d’Israël en Norvège a écrit sur Twitter : « Le drapeau israélien et l’hymne national sont en Arabie saoudite ». Des joueurs israéliens participent au tournoi de jeux vidéo de la FIFA organisé par Riyad.
L’ambassadeur d’Israël, Avi Nir-Feldklin, a déclaré dans le même tweet que « le pragmatisme est le seul moyen d’assurer la paix et la réconciliation ».
Pour la première fois de l’histoire de la monarchie wahhabite, l’Arabie saoudite autorise que l’hymne de l’Etat hébreu soit joué pendant le championnat de la FIFA. Selon le site « Gamener », l’hymne national israélien sera joué en Arabie saoudite, probablement pour la première fois de l’histoire.
Et les médias israéliens ont rapporté que l’équipe israélienne de jeux électroniques, classée deuxième au monde, s’est rendue à Riyad via les Émirats et est entrée dans le royaume du Golfe avec des passeports israéliens.
L’Arabie saoudite ne reconnaît pas Israël et n’a pas non plus adhéré au traité d’Abraham, selon lequel les relations d’Israël avec les Émirats arabes unis et Bahreïn ont été normalisées à l’été 2020 avec la médiation américaine.
Après l’Egypte en 1979 (Camp David), la Jordanie en 1994 et la Mauritanie en 1999, quatre pays arabes ont normalisé leurs relations avec Israël : les Emirats Arabes Unis, Bahrein, Soudan et le dernier est le Maroc
Ce tournoi mondial qui se tient à Riyad est organisé par la Fédération saoudienne des sports électroniques, du 16 au 19 avril, dans le cadre de la « Gamers Season », avec une dotation totale de 3 milliards de dollars.
Bien qu’il n’y ait pas de relations officielles entre les deux pays, des journalistes, hommes d’affaires et autres personnalités israéliens ont été autorisés à visiter le royaume ces dernières années, selon Le Times of Israel.
Le directeur de l’équipe israélienne, Zvika Kosman, a déclaré à la chaîne publique « Kan » qu’il travaillait avec l’Association internationale de football (FIFA), qui supervise l’organisation de ce tournoi, pour s’assurer que les Saoudiens autorisent l’équipe à entrer dans le pays.
Il a ajouté que les autorités saoudiennes avaient écrit une lettre confirmant que tous les participants étaient autorisés à entrer dans le pays, sans préciser les Israéliens.
Il a déclaré qu’il n’y avait eu aucun contact direct entre les gouvernements israélien et saoudien et que la FIFA avait relayé les messages.
« La normalisation avec Israël est dans l’intérêt de la région, a estimé le chef de la diplomatie saoudienne, le prince Fayçal Ben Farhan, le 10 juin, selon Le Monde. Elle peut être porteuse d’avantages significatifs pour tout le monde, mais sans un chemin vers la paix pour le peuple palestinien, sans s’attaquer à ce défi, une normalisation aura des bénéfices limités. Nous devons continuer à nous focaliser sur la façon de trouver un chemin vers une solution à deux Etats, qui rende aux Palestiniens dignité et justice », a ajouté M. Farhan.
Avec l’Arabie saoudite qui se rapproche de Tel Aviv, il n’y a plus que l’Algérie, la Syrie et la Tunisie à rester sur leurs positions des années 1970.
Le Matin d’Algérie