Armée française au Mali: La France estime que la junte malienne lui est hostile


Pour le gouvernement, les modalités de la présence des forces françaises au Mali ne sont actuellement plus tenables. « Vu cette situation, vu la rupture du cadre politique et du cadre militaire (au Mali), nous ne pouvons pas rester en l’état », a averti le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian sur la radio RTL. La raison ? Des « entraves » croissantes à la mission des « forces européennes, françaises, internationales » de la part d’une junte malienne de plus en plus hostile. Cette décision devra être prise conjointement avec ses partenaires européens et africains.

Les relations entre les Européens et cette junte sont devenues exécrables notamment depuis qu’elle a fait appel aux services du sulfureux groupe de mercenaires russes Wagner. Cette dernière a également remis en cause les accords de défense liant Bamako à Paris et vient d’exiger des forces danoises, venues grossir les rangs du groupement européen de forces spéciales Takuba, de quitter le pays. Une « humiliation », jugent plusieurs sources françaises proches du dossier.

Un désengagement « pas à l’ordre du jour à ce stade »
Depuis six mois, la France a entamé une réarticulation de son dispositif militaire au Mali, en quittant ses trois bases les plus au nord. Ses effectifs, de plus de 5.000 militaires au Sahel l’été dernier, ont commencé à décroître, avec l’objectif affiché de n’en garder que 2.500 à 3.000 d’ici 2023.

Les obstructions répétées de la junte, qui surfe sur un sentiment anti-français croissant dans la sous-région, pourraient finir par poser la question d’un retrait français du Mali, où Paris est engagé militairement depuis 2013, au prix de 53 morts et de milliards d’euros. Le désengagement des 2.500 militaires français déployés au Mali « prendra des mois si tant est que ce soit décidé », mais ce n’est « pas à l’ordre du jour à ce stade », a seulement commenté vendredi l’état-major, en constatant : « A aucun moment les autorités maliennes ne nous ont dit « nous ne voulons plus des forces françaises ». »

Malgré leur présence sur le terrain depuis neuf ans, les groupes djihadistes affiliés à al-Qaïda ou au groupe Etat islamique ont conservé un fort pouvoir de nuisance malgré l’élimination de nombreux chefs. Et les violences se sont propagées au Burkina Faso et au Niger voisins, avant de descendre vers le sud, dans le nord de la Côte d’Ivoire, du Bénin et du Ghana.


Source : M.F avec AFP

Komla
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Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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