Biarritz : un trafiquant de drogue essaie d’acheter le silence des policiers

Un suspect propose un pot-de-vin à des policiers à Biarritz. Le 19 août dernier, sur la très fréquentée Grande Plage de Biarritz, un jeune dealer de cocaïne a tenté de soudoyer deux policiers venus l’interpeller, mais son plan a échoué. L’incident s’est produit en pleine journée, au cœur de l’été, alors que la plage était envahie par des touristes et des locaux profitant du soleil.

Les policiers du commissariat de Biarritz avaient repéré un manège suspect de la part du jeune homme, un Espagnol de 19 ans. Ils l’ont observé quitter une voiture, avant de le suivre discrètement sur la grève. Leur intuition s’est confirmée lorsqu’ils l’ont vu proposer une dose de poudre blanche à des passants. C’est alors qu’ils ont décidé d’intervenir.

Face à deux policiers en uniforme, le dealer, visiblement pris au piège, a tenté de fuir la situation en proposant de l’argent pour éviter l’arrestation. Il leur offre 200 euros à chacun, espérant ainsi échapper à la justice. Mais les policiers, fidèles à leur mission, ont rejeté la proposition et l’ont immédiatement arrêté.

Le suspect a été placé en garde à vue et déféré devant le tribunal de Bayonne, le lundi 25 août, où il a été jugé en comparution immédiate. Lors de l’audience, l’avocate du prévenu, Me Marguerite Larteguy, a défendu son client en affirmant que ce dernier niait les accusations. Selon l’avocate, le jeune homme pensait qu’il pourrait simplement régler une amende pour se sortir d’affaire, sans mesurer la gravité de son geste.

Le tribunal a également découvert que, lors de la perquisition de son domicile, les enquêteurs avaient trouvé 20 000 euros en liquide, une somme qui a renforcé les soupçons sur son implication dans un trafic de stupéfiants. Le prévenu, qui se décrit comme étant bien intégré dans la société avec un bac pro, un service civique et une pratique du football dans des clubs locaux , a néanmoins refusé de donner des explications sur cette somme importante.

Son procès a été renvoyé au 29 septembre 2025 pour permettre à sa défense de préparer son dossier. Le jeune homme doit répondre des charges de trafic de stupéfiants et de corruption active de fonctionnaires de police. En attendant son procès, il reste en détention, la présidente du tribunal, Florence Bouvier, estimant qu’il n’avait pas “suffisamment de garanties de représentation” pour être relâché.

Cette affaire souligne non seulement la persistance du trafic de drogues dans les zones touristiques, mais aussi les tentatives de corruption auxquelles les policiers doivent faire face. Le jeune homme risque désormais des peines sévères pour ses actes de corruption et son implication dans un réseau de drogue.

Daniel GABA DOVI

Komla AKPANRI
Komla AKPANRI

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