Quand on prend une carte du monde et on y trace deux diagonales reliant les 4 coins de la carte, celles-ci se croisent étrangement en Algérie. C’est bien sûr dû à cette simple méthode de représentation de la Terre sous la forme d’une surface plate, et à l’européocentrisme qui a mis le vieux monde au centre, ce qui n’est pas le cas pour toutes les cartes. Mais bref, quelle que soit la carte, l’Algérie est bien au centre de la Méditerranée, donc près de l’Europe et du Moyen-Orient et en Afrique.
Alors pourquoi ces foules nombreuses devant les points de vente de billets de bateau et d’avion, pourquoi les transports internationaux sont-ils déjà complets pour l’été ? En gros, pourquoi est-ce si difficile de voyager d’Algérie ou vers l’Algérie ? Il faudrait le demander au ministre du Tourisme et celui des Transports, voire au Président qui a ouvert une enquête sur le coût exorbitant des billets après que le Premier ministre ait fait la même chose il y a plusieurs mois. Sans compter la valeur du dinar qui oblige le voyageur à se ruiner sur 10 ans pour de simples vacances, ce qui était la deuxième question, pourquoi l’Algérie, située sur la carte à la bordure du monde développé, a-t-elle une monnaie aussi faible ? Là, il faut demander au ministre des Finances, qui est d’ailleurs le Premier ministre, celui qui a demandé une enquête sur le prix des billets, la même demandée plus tard par son Président.
Ce qui amène la troisième question : pourquoi les dirigeants ouvrent-ils des enquêtes sans suites ? C’est le sujet de la quatrième question, car dans ces histoires de voyages nous n’avons pas abordé la question des visas et des rendez-vous, facturés 10 000 DA, c’est-à-dire simplement pour entrer dans un consulat et déposer son dossier de visa, payant, sans être sûr de l’obtenir. Pourquoi ? Comme pour les parasols sur la plage, de petits malins prennent tous les rendez-vous une fois ceux-ci ouverts et les revendent aux intéressés. Ce n’est pas encore l’objet d’une enquête, mais bientôt.
Source: El Watan