Billet: Le G7 et l’OTAN

Dans la tension des relations internationales, chaque geste a du sens. Ce sens est même prémédité. Ceci pour dire que le fait qu’Emmanuel Macron invite l’Ukrainien Zelensky à se rendre, il y a quelques jours, au sommet du G7 à bord d’un avion officiel français n’est pas anodin. C’est de la com. ? Visiblement, il n’est pas certain que Zelensky incarne un désir de paix. Au contraire, boosté par ses alliances et l’appui va-t-en-guerre des USA, il est de moins en moins enclin à accepter une solution négociée dans l’hypothèse, plus qu’improbable, que Poutine y souscrirait.

Le fait que Zelensky court les sommets est le signe qu’il est en quête de nouveaux soutiens qui le confortent dans une intransigeance pour le moins préjudiciable à un accord de paix. Tout porte à croire que les USA et l’Europe mettent dans le soutien à Zelensky tout le potentiel de néantisation de Poutine qu’exige à leurs yeux la nouvelle situation. La montée de la Chine et le réveil de la Russie de l’hébétude post-soviétique dessinent une nouvelle configuration dans laquelle l’hyperpuissance US perd de son intensité.

Au lieu de jouer les de Gaulle en assurant l’indépendance de la France par rapport aux deux pôles de puissance, Macron préfère, par ce geste et d’autres, placer la France et l’Europe dans l’escarcelle US. Un commentateur français, capté sur une radio de grande écoute, analysait le rôle de Macron dans le soutien à Zelensky comme un pas de plus dans l’abandon de la position gaullienne d’équidistance entre les deux blocs de l’époque, qui se redessinent autrement aujourd’hui. Emmanuel Macron, peut-être pour fuir une situation intérieure marquée par la tension qui ne veut pas s’éteindre suite au passage en force de la réforme des retraites, s’adonne à un activisme tous azimuts sur le plan international. Mais il intensifie la prégnance de l’Otan dans le règlement des conflits mondiaux.

D’ailleurs, par sa composition, son ordre du jour, le sommet qui vient de se tenir ressemble, selon un journaliste français, davantage à un sommet de l’Otan qu’à celui d’une gouvernance mondiale.

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Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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