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À Goudoubo dans le nord-ouest du Burkina pour la deuxième fois en deux ans indique l’Agence des Nations pour les Réfugiés.
Quelque 13 000 réfugiés maliens au Burkina Faso ont été chassés pour la deuxième fois en deux ans de leur camp à Goudoubo dans le nord-est du pays par des hommes armés a indiqué dans un communiqué, vendredi, le Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR).
« Nous sommes consternés par les attaques visant un camp de réfugiés », a déclaré le représentant du HCR au Burkina Faso, Abdouraouf Gnon-Konde, cité dans le communiqué, tout en appelant « les groupes armés à respecter les lois humanitaires internationales et à cesser leurs assauts contre les réfugiés et autres civils ».
Le Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés déplore »la détérioration rapide de la situation sécuritaire dans la région du Sahel et les derniers incidents survenus dans le camp de réfugiés de Goudoubo qui ont chassé les 13 000 réfugiés maliens, laissant le camp vide ».
En outre, le document précise que « 2 600 familles du camp ont été relogées à Dori », chef-lieu de la région.
Le communiqué explique que dans la nuit du 6 novembre courant, des assaillants armés ont fait une incursion dans le camp, volant de la nourriture et des médicaments. Une semaine plus tôt, un raid similaire avait déjà eu lieu au cours duquel deux réfugiés ont été enlevés et dont le sort reste inconnu, déplore le HCR ajoutant que c’est la deuxième fois en deux ans que le camp de Goudoubo est visé.
En mars 2020, rappelle l’agence onusienne plus de 9 000 réfugiés avaient fui, occasionnant la fermeture du camp.
Le gouvernement du Burkina Faso avait alors renforcé les mesures de sécurité dans la zone permettant le retour progressif et volontaire de plus de 6 570 réfugiés à partir de décembre 2020 explique le document.
Le HCR explique, en outre, que de nouveaux réfugiés maliens étaient ensuite arrivés au camp, portant leur nombre à 13 000.
Quelque 22 000 réfugiés de diverses nationalités ont trouvé refuge au Burkina Faso depuis 2012, , dont de nombreux Maliens fuyant les exactions des groupes terroristes dans le nord et le centre de leur pays, rappelle le HCR.
Depuis 2015, la zone dite des trois frontières comprenant le Burkina Faso, le Mali et le Niger, est devenu la cible d’attaques de groupes terroristes.
AGORA 24