La justice burkinabè a prononcé des peines allant de 6 à 12 mois de prison avec sursis, assortis d’une amende de 300 000 francs CFA (516 dollars).
Les meneurs de la manifestation du 27 novembre contre la dégradation de la situation sécuritaire au Burkina Faso ont été condamnés, mercredi, par la justice burkinabè à des peines allant de 6 à 12 mois avec sursis.
Selon la sentence communiquée par la justice, Adama Tiendrébéogo, alias « Colonel », Hervé Ouattara et Marcel Tankoano sont condamnés chacun, à 6 mois de prison avec 300 000 francs CFA (516 dollars) d’amende, le tout assorti de sursis.
Quant à Mamadou Drabo et Abdoul Karim Banguian, dit « Lota », ils sont condamnés, chacun, à 12 mois de prison avec 300 000 francs CFA (516 dollars) d’amende, le tout assorti de sursis.
Ils étaient poursuivis pour des faits de participation à une manifestation illégale et de destruction de biens publics.
Le 27 novembre dernier, des milliers de manifestants étaient descendus dans les rues de la capitale Ouagadougou et dans d’autres villes du pays pour dénoncer la dégradation de la situation sécuritaire.
Des incidents avaient éclaté à Ouagadougou après la dispersion à coup de gaz lacrymogène des manifestants par les forces de l’ordre.
Une partie de la direction de l’état-civil de la mairie centrale de Ouagadougou avait été saccagée par les manifestants.
Plusieurs manifestants avaient, ensuite, été interpellés, dont les meneurs des manifestations.
Depuis 2015, le Burkina Faso est la cible d’attaques terroristes ayant fait de nombreuses victimes et plus de 1,4 million de déplacés internes.
La situation s’est dégradée ces dernières semaines dans plusieurs régions du pays provoquant des mouvements de contestation.
Pour sa part, le président burkinabè a procédé à un changement de gouvernement et une vague de remplacement au sein de la hiérarchie militaire.