Le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, a mis vendredi, en garde certains agents du ministère des Finances qui saboteraient les actions de recouvrement des recettes, parce que non contents de la retenue de 25% sur les fonds communs (primes) pour lutter contre le terrorisme.
« Dans beaucoup structures, il y a des complices. Le patriotisme fait défaut. Dernièrement, l’on a attendu des gens se plaindre de certains acteurs de l’économie qui créent des pannes pour qu’il y ait des problèmes de connexion parce qu’ils ne sont pas contents qu’on ait pris 25% de leurs primes pour le Fonds de soutien patriotique », a déclaré le chef de l’Etat Ibrahim Traoré.
Le président de la Transition s’exprimait vendredi, à Tenkodogo avec les femmes et les forces vives du Centre-Est, à l’occasion de la commémoration conjointe du forum national et de la célébration de la 167e édition de la journée de la femme.
« Il faut que leurs collègues les dénoncent. S’ils ne le font pas, en tout cas, la semaine passée, on a lancé des petits enquêteurs dans certains services des impôts et du Trésor pour savoir si c’est une pratique qui est répandue. Et si c’est le cas, on va frapper fort », a prévenu le président Traoré.
Selon lui, beaucoup d’agents n’ont pas trouvé de problèmes quand il s’est agi de retenir les 25% sur les primes pour alimenter le Fonds de lutte contre le terrorisme (Fonds de soutient patriotique).
« Mais certains, tellement ils sont accrochés à cela, ils essaient de saboter. Vous partez pour payer vos impôts, ils disent qu’il n’y a pas de réseau. Ils créent le problème. Ok. S’ils m’entendent ou s’il y en a dans cette salle, qu’ils arrêtent. Si ça ne s’arrête pas, on va passer à 100% et puis on va voir s’ils vont travailler ou pas », a-t-il averti.
« Si ça ne s’arrête pas, on coupe 100% des fonds communs. Comme ça, nos amis étudiants auront beaucoup d’amphithéâtres », a ajouté Ibrahim Traoré suscitant des applaudissements des étudiants et des coups de sifflet dans la salle.
Il a également indiqué qu’il faut que les chefs de service assument leur responsabilité s’ils ne veulent pas être des victimes collatérales.
« Il faut que chacun prenne ses responsabilités. Si le chef de service ne punit pas l’agent indélicat, vous allez tous en pâtir. On va faire comme dans l’armée : la punition sera collective », a insisté le président de la Transition.
Pour lui, le militaire tout comme le fonctionnaire est au service du peuple. « Aucun militaire n’est là pour lui-même. De même, un fonctionnaire n’est pas là pour lui-même. Ils doivent servir le peuple. Si tu n’as pas cette envie de servir, il faut démissionner pour aller dans le privé où tu vas faire tes affaires. Restez là à saboter, on ne va pas tolérer », a-t-il conclu.
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