L’instrument est associé à la royauté, au pouvoir et à l’autorité. Le « kakaki », est un instrument de musique à vent traditionnel africains, joué au Cameroun lors des cérémonies officielles des sultans et des rois ou d’autres événements au palais.
Initialement trouvé au Cameroun, au Tchad et au Burkina Faso, il est de nos jours utilisé dans presque tous les pays d’Afrique centrale. L’instrument est associé à la royauté, au pouvoir et à l’autorité.
Le kakaki, qui n’est joué que par des hommes, pour les sultans lors des cérémonies officielles, des prières et autres manifestations au palais. La longueur de l’instrument traditionnel peut varier en taille entre 2 et 4 mètres selon les régions.
Tout comme le populaire « vuvuzela », instrument traditionnel d’Afrique du Sud, le kakaki sonne fort et peut être entendu à une longue distance, ce qui dénote la « force » et l' »autorité ». Au Cameroun, comme dans la plupart des régions du continent africain, la tradition du « kakaki » se transmet oralement de génération en génération.-
« Le kakaki n’est pas seulement un instrument, mais aussi une langue »
Selon Bawoulo Boussa Abbaye, membre de l’équipe musicale de Mohamadou Hayatou Issa, le sultan de Ngaoundéré, ville située dans la partie septentrionale du Cameroun, le kakaki n’est pas seulement un instrument, mais aussi une langue. «
Avec le kakaki, nous saluons le Sultan, nous lui disons bonjour, nous nous enquérons de son état de santé, nous lui demandons comment va sa famille… », raconte le musicien.
Son collègue, Sallaou Kadiri, fait également partie du groupe spécial jouant pour le roi. Kadiri joue du kakaki depuis près de trois décennies. Il a appris à jouer de l’instrument traditionnel de son père et de son grand-père, tous deux décédés. « Je ne joue pas le kakaki lors des cérémonies de mariage. Je ne joue que pour le Roi et au palais, a-t-il fait savoir. Par le passé, j’ai joué le kakaki lors des cérémonies officielles organisées en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne et en Turquie.
« Le kakaki est uniquement joué par les hommes et connu sous différents noms dans d’autres pays africains tels que le Soudan et l’Éthiopie.