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À l’issue du match entre le Maroc et le Mali, Walid Regragui n’a pas caché sa frustration. En conférence de presse, le sélectionneur marocain a déclaré que « l’équipe du Mali est contente du nul, félicitations à eux… Mais nous avons été les meilleurs sur le terrain ». Une affirmation qui traduit plus une volonté de sauver la face qu’une véritable analyse sportive.
Regragui insiste sur la supériorité de ses joueurs, tout en reconnaissant implicitement l’échec à transformer cette domination en victoire. Dire « nous méritions de gagner » ne suffit pas : le football se joue sur des buts, pas sur des impressions. Le Mali, pragmatique, a su tenir tête et repartir avec un point précieux, tandis que le Maroc reste bloqué dans une logique de justification.
Une communication défensive
Plutôt que d’assumer les limites tactiques ou le manque de réalisme offensif, le sélectionneur préfère mettre en avant la performance globale de son équipe. Ce discours, flatteur pour les joueurs, peut séduire en interne, mais il risque de sonner creux auprès des supporters qui attendaient une victoire. Le contraste entre les paroles et le résultat souligne une communication défensive, davantage tournée vers l’image que vers la lucidité.
Le Maroc n’a pas perdu, mais il n’a pas gagné non plus. Regragui choisit de se réfugier derrière l’idée d’une supériorité morale, alors que le tableau d’affichage raconte une autre histoire : celle d’un Mali solide et d’un Maroc incapable de concrétiser. Les mots du coach révèlent une frustration mal dissimulée et une difficulté à accepter que, dans le football, seule la vérité du score compte.
