CEDEAO : un mécanisme d’« interventions rapides » bientôt opérationnel contre les coups d’État

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) durcit son dispositif de réaction face aux changements anticonstitutionnels. À l’issue de son dernier sommet, la Conférence des chefs d’État et de gouvernement a validé la mise en place d’un cadre consultatif destiné à permettre des interventions rapides en cas de tentative de coup d’État ou de crise humanitaire aiguë.

Dans son communiqué final, la Conférence réaffirme sa position sans ambiguïté :
toute tentative de renversement de l’ordre constitutionnel est condamnée sans réserve.
Les dirigeants ouest‑africains ont notamment salué la réaction rapide de la Force en attente de la CEDEAO, mobilisée pour soutenir les forces républicaines du Bénin lors d’une récente tentative de déstabilisation.

Cette intervention, présentée comme un succès, illustre selon l’organisation la nécessité de renforcer les capacités régionales de réponse immédiate.

La CEDEAO a également félicité plusieurs pays membres pour leur engagement dans la préservation de la stabilité régionale.
Les gouvernements du Nigeria, de la Côte d’Ivoire, du Ghana et de la Sierra Leone ont été particulièrement salués pour leur solidarité et leur soutien opérationnel.

Cette reconnaissance souligne le rôle central de ces États dans la sécurité collective ouest‑africaine.

Le sommet a chargé la Commission de la CEDEAO d’élaborer des textes juridiques régissant la Force en attente, afin de clarifier son mandat, ses modalités d’intervention et son fonctionnement.
L’objectif est de disposer d’un instrument plus réactif, capable d’intervenir rapidement lors :

  • de tentatives de coup d’État,
  • de crises politiques majeures,
  • de situations humanitaires graves nécessitant une action urgente.

Ce cadre consultatif permettra aux chefs d’État de coordonner plus efficacement leurs décisions et d’éviter les lenteurs qui ont parfois paralysé l’organisation par le passé.

Face à la multiplication des coups d’État en Afrique de l’Ouest depuis 2020, la CEDEAO cherche à restaurer son autorité et à réaffirmer son rôle de garant de la stabilité constitutionnelle. La création d’un mécanisme d’intervention rapide marque une volonté politique de ne plus laisser les putschs s’installer sans réaction.

Komla AKPANRI
Komla AKPANRI

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