0076/HAAC/01-2023/pl/P
Yaoundé, 2025 — Le vent de l’autonomie financière souffle sur l’Afrique centrale. Sous l’impulsion du Cameroun, les pays de la zone CEMAC (Cameroun, Tchad, Congo, Centrafrique, Gabon, Guinée équatoriale) affichent une détermination sans équivoque : tourner définitivement la page du franc CFA.
Le Fonds Monétaire Africain en gestation
Cette volonté se concrétise par la construction du Fonds Monétaire Africain (FMA) à Yaoundé, dont l’achèvement est prévu pour 2026. Une fois inaugurée, cette institution panafricaine ne pourra fonctionner qu’adossée à une souveraineté monétaire réelle, rompant avec la dépendance historique aux mécanismes hérités de la colonisation.
Paul Biya, héritier d’un projet panafricain
Depuis Etoudi, le président camerounais pilote ce chantier stratégique, jadis porté par le feu Guide libyen Mouammar Kadhafi. Cette avancée suscite l’irritation de l’Élysée, qui voit s’éroder son influence sur la politique monétaire de la sous-région.
Vers 80 % de souveraineté atteinte
Avec des réformes déjà engagées et une volonté politique affirmée, la marche vers une souveraineté totale est désormais estimée à 80 %. Un signal fort que l’Afrique centrale entend reprendre en main son destin économique.





