Centrafrique: à Bangassou, on apprend d’abord le vélo aux femmes, avant de les apprendre à marcher

Dans cette ville, presque toutes les femmes savent faire du vélo. Elles parcourent des kilomètres soit pour aller au champ, soit pour ravitailler les marchés en produits agricoles…

Coups de klaxons, céder le passage… Gina roule à vive allure sur cette route qui traverse le quartier Mandi-ngare. La mère de famille va au champ, elle pédale avec un bébé au dos. Entre elle et le vélo, c’est un parfait amour. Son moyen de transport le plus sûr.

 »Ca fait Plusieurs années que je fais du vélo. J’ai commencé quand j’avais 10 ans. Je vais dans des villages environnants pour acheter des marchandises. Je transporte souvent des bidons d’huiles, l’arachide ou des fagots. Je peux transporter trois cuvettes de manioc. Avec ces charges, je peux même ajouter deux ou trois enfants sur mon vélo ».

Loin d’être une surprise, beaucoup de femmes de Bangassou savent faire du vélo. Les beaux parents par exemple, exigent toujours un vélo lors de la dot de leur fille. Selon Gaëtan, une femme qui a un vélo peut nourrir sa famille.

« Les femmes savent faire du vélo. Si elles restent comme ça, sans rien faire, elles ne vont pas s’en sortir. Sans le vélo, on ne peut pas vivre ici ».

Les vélo est indispensable pour les femmes. En pause sous l’ombre d’un manguier, Emmanuela a sur son vélo un sac de manioc, des régimes de bananes, deux bidons de 20 litres d’huile de palme et quelques fagots. Dans ce trafic, des difficultés n’en manquent pas selon elle.

« Les plus souvent nous avons mal au dos et les muscles de nos jambes nous font mal. Il y a beaucoup de collines ici. La montée est vraiment pénible ».

La pratique du vélo demeure une tradition à Bangassou. Elle est la partie intégrante de la vie quotidienne des femmes.

Komla
Komla

Je me nomme AKPANRI Komla, historien de formation, arbitre fédéral. Le journalisme est une passion pour moi plus précisément le journalisme sportif puisque je suis un sportif. Ayant fait une formation en histoire, j'aborde aussi des questions politiques, sociales et culturelles

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