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Les Centrafricains ne comprennent toujours le sens de leur appartenance dans ce pays des grands paradoxes. Un État se respecte lorsqu’il a des institutions fortes pour défendre la patrie. Or, En Centrafrique, c’est tout le contraire dans la mesure où on se retrouve dans un pays où un arrêté est au-dessus du décret.
Du moins que l’on puisse dire de nos jours, c’est que depuis la prise de pouvoir par le président Faustin Archange Touadéra, il a tendu la main à tous ses compatriotes et même aux groupes armés dans le but de négocier à tout prix, la paix synonyme de développement. Malheureusement, en janvier dernier le putsch de François Bozizé a remis les pendules à zéro et a donné les ailes des anges à la société Al Madina.
La circulation des armes et minutions de guerre est un combat que mène le gouvernement centrafricain de nos jours. Il n’y a pas de fumée sans feu a-t-on coutume de dire dans le jargon des prévisions. Ainsi on se souvient que depuis l’invalidation de la candidature de François Bozizé pour la course au palais de la Renaissance, ce dernier a opté pour la création d’un groupe formé des criminels dénommés Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) dans le but de déstabiliser les institutions républicaines et reconquérir le pouvoir par les armes.
Malheureusement pour eux, la vigilance des FACA et le soutien des forces alliées russe et rwandaise ont fait dévier ce chaos qui devrait compromettre les efforts du régime de Bangui.
La paix n’ayant pas de prix, le régime de Bangui a répondu par le ratissage des groupes armés et surtout les fouilles pour réduire au maximum la circulation des armes dans la ville de Bangui qui doit revêtir sa robe de coquette.
Le mal ou du moins le ridicule dans cette politique est le refus de la société Al Madina de conformer aux textes en vigueur de ce pays qui se veut souverain et non un échiquier de n’importe quel pays même ceux renommés dans le terrorisme : « On ne sait où va la République centrafricaine dans ce monde à l’envers. Les populations ont exigé le désarmement des groupes armés pour que la paix soit une réalité dans le pays. Cette réponse du gouvernement passe de nos jours par les opérations des fouilles dans toute la capitale et ses environs avant de s’étendre en province. Cependant, on constate que cette fouille a échoué à sa mission puisqu’elle est à la solde de la société Al Madina. Car, comment comprendre que la priorité n’est plus sur les armes mais la carte d’identité nationale avec le prix connu de cette société en contradiction avec la loi de finance en vigueur », s’inquiète une source politique.
Selon une autre source, cette société aurait imposé cette fouille afin de renflouer au plus vite possible son ambition qui consiste de s’enrichir sur le dos des Centrafricains en complicité avec certains députés corrompus qui sortant du néant préparent leur retraite et l’avenir de leurs enfants et par conséquent, sont obligés de conjuguer avec Al Madina, car, à chaque opération de fouille, c’est une forte entrée des fonds à cette société dans la mesure où, les pauvres Centrafricains qui ne peuvent pas se faire confectionner cette pièce, une fois en cellule, doivent bénéficier de la largesse de la famille ou des voisins pour payer une somme de 6000 F au lieu de 4500 FCFA.
Selon une thèse soutenue par René Dumont, selon laquelle l’Afrique noire est mal partie peut se résumer dans le cas Centrafricain pour dire que le pays de Barthélémy Boganda est vendu par ses propres fils et par conséquent, ne peut pas décoller. Qui protège Al Madina et impose un silence de cimetière aux élus de la nation qui ont déshonoré leur honorabilité en acceptant à ce que les lois votées soient mises en cause par les prestataires de service des nationalités étrangères ?
Aujourd’hui, les « sans-papiers » sont obligés de se soumettre aux caprices de la société Al Madina au point où on ne sait pas si un autre arrêté sera signé un jour pour changer la devise du pays ou du moins changer la constitution du 30 mars 2016 qui est en vigueur. Les Centrafricains veulent vivre dans leur pays et comme ceux qui sont lourdement payés sur le dos du contribuable centrafricain ne pensent qu’à eux et non à la population, ils conjuguent avec cette société car, l’enfer, c’est les autres. Ce que nous pouvons dire à la population victime des turpitudes des tenants du pouvoir est que « Centrafricain abstiens-toi et supporte car, un jour, les vendeurs de ta patrie mourront et la société Al Madina respectera les décrets signés par les futurs régimes lorsque le pays aura une bonne législature et un médiateur de la République digne de ce nom »