Depuis quelques jours la question de financement des sports constitue un débat en Centrafrique. Gaston Kongbre, à travers cette interview, donne son point de vue sur la question.
«Mes chers frères et sœurs, le vrai débat sur l’ensemble des sports en Centrafrique est enfin lancé. Notre pays regorge de milliers des talents qui manquent des moyens pour porter haut et loin les flambeaux de la Nation.
Tous les problèmes convergent vers le financement de ces sports et de leur gouvernance. En tant que fan des Fauves et en particulier supporter de Tempête Mocaf et de Hit Trésor, mon souhait le plus ardent est que la RCA ramène Yassitoungou et qu’elle gagne un jour la coupe d’Afrique des Nations de Foot et aller aussi au Mondial de foot.
Pour y arriver, j’ai toujours soutenu et défendu un financement pérenne du sport dans son ensemble. Tant que nous n’aurons pas ledit financement indépendant et pérenne et que le secteur du sport continue à mendier au Ministère de la jeunesse et des Sports c’est-à-dire au budget de l’État qui a souvent d’autres priorités, nous n’irons pas loin malgré les talents de nos sportifs. Le mal sportif a été diagnostiqué. Mais la solution tarde à venir ou du moins on se refuse de trouver la solution idoine.
J’avais fait par de ma modeste contribution à trouver cette solution de financement pérenne pour l’ensemble du secteur sportif centrafricain. J’en avais fait part à un ancien Président de la Fédération Centrafricaine de Basket-Ball qui avait promis revenir vers moi, j’ai vainement attendu et j’attends toujours.
Le Fonds National du Développement des Sports évoqué par le Président Gilbert Gilbert Gresenguet est un début de solution mais il est insuffisant.
Toutes les branches de la gestion des sports se sont professionnalisées. C’est en cela que nous devrons nous orienter si nous volons être dans le peloton de tête. A titre d’exemple, on doit plus trimbaler les fonds alloués pour les compétitions dans les valises à chaque fois. Les primes des joueurs doivent être directement virés sur leurs comptes bancaires où qu’ils se trouvent. Les primes d’assurance des uns et des autres doivent préalablement être payées avant leur déplacement pour les matches, etc. Pour cela il faut des personnels spécialisés. Et cela à un coût.
En plus et c’est important, si les différentes fédérations n’ont pas les moyens nécessaires pour se doter les installations adéquates ainsi que les moyens pour former, suivre et subvenir aux besoins de leurs sportifs, nous resterons toujours parmi les derniers malgré nos énormes potentialités. Financement pérenne et Bonne gouvernance, voilà la voix du salut des sports de Centrafrique. Une fois après avoir dit cela, je ne dis plus rien. Je ne suis qu’un simple fan qui essaie d’apporter sa contribution pour régler le problème sportif de son pays.» a laissé entendre, Gaston Kongbre.