Un vaste coup de filet mené le 8 novembre au Portugal a permis de démanteler un réseau international de contrebande et de trafic de drogue, rapporte le Jornal de Reuters. Un réseau qui s’appuyait sur l’aide logistique de commandos déployés par l’ONU en Centrafrique.
Un stratagème finalement démantelé le 8 novembre par la police judiciaire, lors d’une mégaopération opportunément baptisée Myriade : 320 inspecteurs et experts ont été déployés dans différentes villes du Portugal pour mener des perquisitions.
Résultat : 10 suspects, dont deux illégalement armés, ont été interpellés, et 30 autres ont été inculpés pour association de malfaiteurs, contrebande de diamants et d’or, trafic de drogue, contrefaçon et passage de fausse monnaie ou encore fraude informatique.
Selon l’enquête, ces commandos achetaient en Centrafrique des “diamants de sang” (extraits d’une zone de guerre), les cachaient dans des tubes à cigares, qu’ils rapportaient ensuite dans leurs effets personnels à bord d’avions appartenant aux forces armées portugaises. La marchandise, n’étant pas détectée par le faible contrôle douanier de l’aéroport militaire de Figo Maduro, à Lisbonne, était ensuite envoyée par l’intermédiaire de véhicules civils en Belgique, précisément à Anvers.
« Les forces armées rejettent totalement ces comportements qui contredisent les valeurs de l’institution militaire », a-t-il déclaré, ajoutant que les personnes impliquées seraient tenues pour responsables si elles étaient reconnues coupables.
Les Nations Unies suivaient l’affaire après avoir vu les reportages des médias, a déclaré lundi le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, aux journalistes à New York.