Joueur du Red Star Ndongo Club, celui que l’on avait surnommé « Afrika », qui a gagné la coupe d’Afrique des clubs dans les années 1970, est décédé dans le dénuement le plus complet, suscitant de nombreuses réactions à Bangui. Après avoir mis fin à sa carrière, il lui a été difficile de trouver un emploi. Ces dernières années, il vivait de la solidarité de son entourage. Malade, il avait lancé des appels pour l’aider à payer ses soins.
Sur les réseaux sociaux, des photos et les appels aux dons pour aider Jacques Serefio s’étaient multipliés. L’ancienne star du basket est décédée ce weekend malgré les aides qui lui ont été apportées.
« Je suis très triste, parce que monsieur Serefio, effectivement, est un grand basketteur centrafricain, témoigne Aimé-Serge Singa-Bengba, le président de la fédération de basketball en Centrafrique. Son départ nous interpelle, il était retraité et ses conditions de vie étaient un peu difficiles. Quand nous avons appris au niveau de la fédération qu’il était malade, nous avons saisi le gouvernement, qui a tout fait pour essayer de le soigner. »
Aujourd’hui, les anciens basketteurs et les anciens sportifs professionnels de manière générale ne bénéficient pas d’un système de retraite. L’après-carrière sportive est une véritable problématique, reconnaît Aimé-Serge Singa-Bengba.
« La reconversion dans notre pays n’est pas facile, mais cela ne concerne pas que les anciens. Même les jeunes qui se lancent dans le sport, qui n’ont pas de formation et sont obligés -parce qu’ils ont été blessés, ou pour toute autre raison- d’abandonner, souvent certains, ceux qui n’ont pas été formés, se retrouvent en difficulté. »
Le président de la fédération de basketball prévoit d’organiser d’ici quelques mois ses Etats généraux. La question d’un fonds de solidarité et d’un régime de pensions sera à l’ordre du jour.
Venance F Agou