La décision du capitaine des Fauves Geoffrey Kondogbia de se mettre en retrait de l’équipe nationale fait l’unanimité. Les supporters, les dirigeants de la fédération et le gouvernement ont compris le découragement du champion d’Espagne qui sonne comme un début de révolte dans le milieu footballistique. Face aux multiples réactions des amoureux du football centrafricain, le ministre des sports Aristide Briand Reboas et le président de la fédération Célestin Yanindji ont eu en cette fin de journée un échange téléphonique de près d’une heure avec le capitaine des Fauves. « Les revendications de notre champion, notre icône sont légitimes, il a parfaitement raison de prendre cette décision » a dit le ministre des sports.
Selon le membre du gouvernement « il est temps de faire les choses comme le capitaine le souhaite notamment une meilleure organisation autour des Fauves. Le côté technique aussi doit être pris en compte et ce domaine ne me concerne pas c’est à la fédération de changer ça. Il n y’aura jamais d’immixtion du gouvernement dans les affaires des fédérations, mais je vais suivre ça de près ».
S’agissant de la réhabilitation du stade, le ministre a déclaré que « le président de la république avait déjà donné des instructions, mais à l’époque y avait trop de détournements au ministère des sports raison pour laquelle les 150.000.000 de réhabilitation n’ont pas été versés. Mais dans les jours à venir, les travaux de réhabilitation vont commencer et nous allons faire vite ».
Pour le recrutement du nouvel entraîneur, Aristide Briand Reboas n’est pas rentré en profondeur mais il a affirmé que le nouvel entraîneur sera à Bangui le vendredi sans donner de nom, ni plus de détails et le coach aura aussi un assistant.
Du côté de la fédération, le président Celestin Yanindji a rappelé que son institution avait déjà mis plus de 20.000.000 pour refaire la pelouse. Son institution avait aussi préfinancé le démarrage des travaux de réhabilitation. Il a aussi rajouté : « dans quel pays au monde c’est la fédération qui supporte la charge d’un entraîneur national? Nous l’avons fait depuis deux ans avec l’ancien coach ».
La fédération garde espoir que le capitaine des Fauves pourra revenir sur sa décision après ces approches car selon lui « Kondogbia est un modèle pour la jeune génération. Sa simple présence peut changer tout et nous avons besoin de lui ».
Le capitaine des Fauves a demandé quelques jours de réflexion avant de donner sa réponse au ministre des sports.
Ce que m’inspire de cette décision: le champion d’Espagne s’est engagé avec son pays d’origine en 2018, un acte patriotique hautement salutaire. En dehors des raisons évoquées notamment le manque de sélectionneur depuis un moment alors que le pays prépare les éliminatoires de la coupe du monde et la suspension du complexe sportif Barthélemy Boganda depuis un an par la CAF, je vois aussi caché le manque de résultat chez les Fauves. Depuis son arrivée, le capitaine centrafricain est sans doute le meilleur joueur que le pays n’ait jamais eu, a joué 9 matchs avec son pays pour 3 nuls et 6 défaites. Parmi les multiples défaites l’on retiendra les 5 buts à 0 face au Rwanda en amical. Jamais les Fauves n’ont encaissé autant de buts. L’on retiendra aussi les 4 buts à 0 face au Maroc et 4 à 1 face à la Côte d’Ivoire à Bouake en 2018 lors de sa première sélection. Lors de toutes ces défaites, le capitaine des Fauves était sans doute l’homme de chaque match (meilleur sur le terrain). Aucun grand joueur au monde ne peut accepter le manque de résultat qui s’explique à plusieurs niveaux.
Il est alors grand temps de commencer à changer la manière de faire, avoir un entraîneur que la fédération va proposer et l’Etat centrafricain devra concourir à sa rémunération, puisque la loi des finances en cours avait fixé le montant du salaire de l’entraîneur des Fauves à hauteur de 5.000.000/mois. Pourquoi ça traîne jusqu’à aujourd’hui?
Vivement que ça change très vite, le premier match des éliminatoires du mondial c’est dans moins de 2 semaines déjà et les Fauves vont encore jouer sans son public.
Wabombo F.