Dans le jargon politique, on a souvent coutume d’entendre dire « qui a bu boira ». C’est dans ce contexte que l’éternel assoiffé du pouvoir en République centrafricaine, le général d’opérette François Bozizé a pu convaincre les signataires de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine d’assassiner ce document dit de dernière chance.
Lorsque François Bozizé rentre dans son pays par la petite porte après une longue période d’exil, le commun des Centrafricains s’inquiétait du fait que cet ancien rebelle parlait de la paix et de la réconciliation à tous ses meetings.
Tout commence d’abord avec son ingratitude envers l’ancien Secrétaire général du parti à la couleur orange Bertin Béa qui, pourtant a été au four et au moulin pour le retour du président du KNK : « Vous savez, François Bozizé incarne l’ingratitude par excellence. Cependant les leaders du KNK n’ont jamais pris du recul pour comprendre que ce dernier n’est que le fruit des coups d’Etat et du tribalisme. Ceux qui ont vécu le scénario avec le putsch de Patassé en 2003 ne peuvent dire le contraire de nos jours ou bien ne peuvent pas dire d’être surpris de sa tentative de coup d’Etat en janvier 2021 face à son fils politique Faustin Archange Touadéra », a lâché une source de la société civile.
Le vrai visage de François Bozizé a été dévoilé par la Cour constitutionnelle qui n’a pas accepté que les criminels puissent encore prendre le pouvoir soit à la Présidence ou à la maison de la représentation nationale. C’est dans ce contexte que sa candidature a été invalidée suite à ses multiples crimes commis en République centrafricaine.
Les choses vont donc aller vite et le général d’opérette ne pouvant pas remporter seul la guerre contre le régime de Bangui a utilisé la ruse pour convaincre les leaders des groupes armés signataires de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine à se joindre à lui au finish le partage du gâteau ministériel ferait l’affaire.
Ce qui est surprenant dans cette sale histoire c’est que même les anciens ministres et les hauts gradés de l’armée sont tombés dans ce piège. Quel poste pouvaient-ils encore espérer de Bozizé en cas de victoire sur les positions de Bangui ?
Les hommes changent et seuls les idiots ne changent pas. Les leaders des groupes armés surtout ceux issus de l’ex-coalition Séléka n’ont pas compris que François Bozizé est un vrai rancunier et qu’il ne pouvait pas oublier la défaite de mars 2013.
Du moins le règne de Touadéra a pu réconcilier Bozizé à la Séléka qui pouvait imaginer voir François Bozizé et Ali Darass assis autour d’une même table discuter et monter un plan politique rentable ? Les ennemis d’hier sur le champ de la bataille n’avaient que l’esprit de méfiance ce qui a justifié leur échec le 13 janvier 2021 devant les portes de la capitale.
Aujourd’hui, ces assoiffés du pouvoir qui sont tombés dans le piège politique tendu par le général d’opérette François Bozizé jurent mais un peu tard qu’ils ne tomberont plus jamais dans des calculs d’un assoiffé de pouvoir pour le pouvoir. On comprend pourquoi tous ceux-là sont dans le regret car, n’ayant plus de domicile fixe et ayant perdu leurs honneurs et biens.
On se souvient que dans un passé proche, Ali Darass était intronisé comme Khalife à Bambari avec tous les honneurs surtout lors des grandes cérémonies. Après ce coup dur, ce dernier a un pied à la prison et l’autre à la mort :
« le malheur ne vient jamais seul dans la vie d’une personne. Le cas des ministres et des officiers supérieurs qui ont suivi bêtement François Bozizé peuvent maintenant comprendre le degré de leur ignorance. Bozizé a pu manipuler tous ces gens dans le seul but de conquérir le pouvoir perdu par la force de la Séléka. Maintenant, tous ses idiots ont mis leurs familles dans l’embarras et leurs parents sont devenus les ennemis communs de la nation centrafricaine », témoigne une source politique.
En tout état de cause, on peut affirmer de nos jours que l’ancien président centrafricain incarne le mal par excellence. En dupant les leaders des groupes armés, les membres du gouvernement, les officiers supérieurs, les hommes de rang, les leaders des partis politiques à sa cause, il a favorisé la descente aux enfers de son propre pays.